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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
à une nourriture simple et saine, leur appétit ne se serait pas orienté
vers les préparations dénaturées, opulentes et présentant de mauvais
mélanges. ... Leur donner de la viande n’est pas la meilleure chose à
faire pour leur permettre de réussir. ... En les habituant à consommer
une nourriture carnée, on fait du tort aux enfants. Il est beaucoup
plus facile de créer un appétit dénaturé que de réformer le goût qui
s’est abandonné à sa seconde nature.
Comment on favorise l’intempérance
Témoignages pour l’Église 1 :484, 485, 1875
351. Bien des mères déplorent l’intempérance générale et ne
voient pas quelle en est la vraie cause. Elles préparent journellement
une grande variété de mets et une nourriture fortement épicée qui sol-
licitent l’appétit et encouragent à trop manger. Les tables du peuple
américain sont généralement servies de manière à faire des ivrognes.
Pour beaucoup de personnes, la satisfaction de l’appétit est la seule
qui compte. Celui qui se permet de manger trop souvent, et une
nourriture de mauvaise qualité, affaiblit sa résistance aux exigences
de l’appétit et de la passion sur d’autres objets, dans la proportion où
il s’est laissé aller à de mauvaises habitudes alimentaires. Les mères
devraient ressentir leur obligation, en face de Dieu et du monde, de
donner à la société des enfants dont elles auront formé sainement
le caractère. Des hommes et des femmes qui se lancent dans la vie
avec des principes solides pourront se préserver de la souillure au
milieu même des vices d’un siècle corrompu. ...
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La table de beaucoup de mères chrétiennes est fournie continuel-
lement d’une variété de plats qui irritent l’estomac et enfièvrent l’or-
ganisme. Dans certaines familles, la viande constitue la nourriture
principale, et elle finit par charger le sang d’humeurs cancéreuses
et scrofuleuses. Le corps de ces personnes est fait de ce qu’elles
mangent, mais lorsque la souffrance et la maladie l’atteignent, elles
les considèrent comme des afflictions envoyées par la Providence.
Nous le répétons, l’intempérance commence à nos tables. On
satisfait à tel point l’appétit que cette satisfaction finit par devenir une
seconde nature. L’usage du thé et du café crée une propension pour le
tabac, et celle-ci favorise le penchant pour les boissons alcoolisées.