Page 208 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
Il y a des mères qui sont prêtes à délaisser leur devoir maternel de
nourrir leurs enfants simplement du fait que de s’occuper d’eux, qui
constituent pourtant une partie d’elles-mêmes, entraîne beaucoup
de dérangement. Les dancings et les lieux de plaisir ont exercé une
influence engourdissante sur les délicates sensibilités de l’âme, et
se sont montrés plus attrayants pour la mère soumise à la mode
que ses devoirs envers ses enfants. Elle les confiera peut-être à
des nourrices qui accompliront ainsi des devoirs qui ne devraient
strictement incomber qu’à elle-même. Ses habitudes erronées lui
rendent désagréables les devoirs nécessaires qu’elle devrait remplir
avec joie, du fait que le soin de ses enfants s’oppose aux exigences
de la vie mondaine. C’est donc une étrangère qui s’acquitte des
devoirs revenant à la mère, et donne de son sein la nourriture qui
entretient la vie.
Et ce n’est pas tout. Elle transmet également à l’enfant qu’elle
nourrit son tempérament et ses dispositions. Ainsi, la vie de l’enfant
est liée à la sienne. Si la nourrice est d’un type de femme grossière,
passionnée et déraisonnable, et si sa moralité est douteuse, l’enfant
se conformera probablement au même type. Les caractéristiques du
sang de la nourrice passeront dans celui de l’enfant. Les mères qui
volontairement éloignent leurs enfants et renoncent à leurs devoirs
maternels, parce qu’elles les considèrent comme un fardeau qu’elles
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ne peuvent porter, alors qu’elles vouent leur vie à la mode, sont
indignes du titre de mère. Elles avilissent les nobles instincts et les
qualités les plus élevées de la femme, et choisissent de devenir de
vrais papillons des plaisirs en vogue, donnant la preuve qu’elles
ont un sens moins aigu de leurs responsabilités à l’égard de leur
progéniture que ne l’auraient des brutes. Bien des mères remplacent
l’allaitement par le biberon. Dans neuf cas sur dix, leurs habitudes
erronées dans leur façon de se vêtir et de s’alimenter, entretenues
pendant longtemps, les ont rendues inaptes à remplir les devoirs que
la nature leur avait confiés. ...
Il m’a toujours semblé que les mères capables de nourrir leurs
enfants devaient vraiment manquer de cœur et de chaleur pour aban-
donner l’allaitement en faveur du biberon. Dans ce cas, il faut être
sûr de pouvoir se procurer du lait provenant de vaches saines et pré-
parer un biberon suffisamment sucré. Ce point est souvent négligé
et il en résulte d’inutiles souffrances pour le bébé. Son estomac et