Page 131 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Section 7 — Suralimentation
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et voyez si vous ne vous en trouvez pas bien. Que tous ceux qui ont
un peu de courage moral en fassent l’essai.
Les ouvriers, occupés à un travail physique épuisant, ne sont
pas obligés d’être aussi attentifs à la quantité et à la qualité de leurs
aliments ; mais ils n’en jouiraient pas moins d’une meilleure santé
s’ils prenaient l’habitude de se dominer dans le manger et dans le
boire.
Certains demandent parfois qu’on leur prescrive exactement le
régime qu’ils doivent suivre. Ce sont surtout ceux qui se surali-
mentent, puis le regrettent, en sorte qu’ils pensent constamment au
manger et au boire. Mais nul ne peut, sur un sujet semblable, faire la
loi aux autres. Chacun doit utiliser son bon sens et se conformer aux
principes de l’hygiène, tout en s’efforçant de se contrôler soi-même.
[Les dîners tardifs sont particulièrement nocifs — 270]
Indigestions et réunions de comité
Témoignages pour l’Église 3 :230-232, 1902
226. Assis devant une table bien garnie, on mange souvent plus
qu’on ne peut digérer. L’estomac est ainsi surchargé et ne peut tra-
vailler convenablement. Il en résulte un sentiment désagréable de
pesanteur dans la tête, et l’esprit n’est pas aussi vif. Ce malaise
est dû également à la mauvaise combinaison d’aliments qui pro-
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duisent de la fermentation. Le sang est contaminé, et les pensées
sont embrouillées.
L’habitude de trop manger ou de prendre une grande variété
d’aliments au même repas cause fréquemment la dyspepsie. Un tort
grave est ainsi fait aux organes délicats de la digestion. L’estomac
proteste en vain, et demande au cerveau de raisonner de cause à effet.
La quantité excessive d’aliments absorbés ou les mauvaises com-
binaisons accomplissent leur œuvre néfaste. C’est en vain que les
symptômes désagréables donnent le signal d’alarme. La souffrance
fait son apparition, et la maladie remplace la santé.
Mais, diront certains, quel rapport peut-il y avoir entre l’ali-
mentation et les réunions de comité ? Il y en a un très grand. Les
conséquences d’erreurs alimentaires s’observent dans ces conseils et
ces réunions. Le cerveau subit l’influence de l’estomac. Si celui-ci
fonctionne mal il engendre le désordre et l’hésitation dans la pensée,