Section 7 — Suralimentation
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l’aider en particulier à disposer d’une quantité d’aliments qui ne font
aucun bien à l’organisme. ...
Et quelle est l’influence de la suralimentation sur l’estomac ?
Celui-ci s’en trouve affaibli, les organes digestifs en sont débilités et,
comme conséquence, la maladie apparaît, avec son cortège de maux.
Si les personnes étaient déjà souffrantes avant, elles accroissent leurs
difficultés et, jour après jour, voient leur vitalité diminuer. Elles
mobilisent bien inutilement leurs forces vitales pour digérer et es-
sayer d’assimiler la nourriture qu’elles absorbent. Quelle misérable
condition que la leur !
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Par expérience, nous savons ce qu’il en est de la dyspepsie. Nous
avons eu un cas dans notre famille, et nous savons que c’est une
redoutable maladie. Un dyspeptique chronique souffre énormément,
à la fois physiquement et mentalement, et ses amis souffrent égale-
ment, à moins d’être aussi insensibles que des brutes.
Et cependant, ne direz-vous pas : “Vous n’avez pas à vous pré-
occuper de ce que je mange, ni de ce que je fais” ? Quelqu’un de
l’entourage de gens dyspeptiques souffre-t-il ? Vous prenez une atti-
tude qui va de toute façon les irriter. Il leur est si naturel d’être de
mauvaise humeur ! Ils se savent malades, mais il leur semble que
leurs enfants le sont également. Ils ne peuvent leur parler calmement
et, à moins de bénéficier d’une grâce spéciale, ils sont incapables
d’agir calmement dans leurs familles. Tous ceux qui les entourent
sont affectés par leur maladie, et tous ont à en souffrir. Ils projettent
alentour une sombre atmosphère. Alors, ne peut-on pas dire que nos
habitudes dans le manger et dans le boire exercent une influence sur
autrui ? Certainement. Et vous devez veiller à vous maintenir dans
la meilleure condition de santé possible, en vue d’offrir à Dieu un
service parfait et d’accomplir votre devoir dans la société et dans la
famille.
Mais ceux qui s’occupent de réforme sanitaire peuvent aussi se
tromper en ce qui concerne la quantité d’aliments à consommer. Ils
peuvent en user d’une façon immodérée, même si ces aliments sont
sains.
Manuscrit 93, 1901, p.1