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Tempérance
de graves péchés. Le père qui est devenu l’esclave d’un appétit
pernicieux, qui a sacrifié la nature que Dieu lui avait donnée pour
devenir un esclave du tabac, ne peut pas apprendre à ses enfants
à contrôler leurs appétits et leurs passions. Il lui est impossible,
par son exemple et ses enseignements, de les diriger dans cette
voie. Comment le père, dont la bouche est remplie de tabac et dont
l’haleine empeste l’atmosphère de la maison, pourrait-il enseigner à
ses fils des leçons de tempérance et de maîtrise de soi ? ...
Mais le père aura à répondre de son exemple et de son influence
— Lorsque nous nous adressons à des jeunes qui commencent à
fumer et que nous leur parlons de l’influence néfaste du tabac sur leur
organisme, ils cherchent fréquemment à se justifier en mentionnant
l’exemple de leurs pères, de certains pasteurs ou de membres d’église
pieux et zélés. Ils disent : “Si le tabac ne leur fait pas de mal, il ne
m’en fera certainement pas à moi non plus.” Combien de soi-disant
chrétiens devront rendre compte à Dieu de leur intempérance ! Leur
exemple augmente le crédit des tentations du diable, qui cherche
à pervertir les sens des jeunes en les incitant à user de stimulants
artificiels. Ils ne croient pas mal agir en imitant les habitudes de
membres d’église respectables. Mais il n’y a qu’un pas à faire pour
passer de la cigarette au verre de vin ; en fait, ces deux vices vont
généralement de pair.
Des milliers de personnes deviennent alcooliques par la faute
de tels exemples. Trop souvent, la leçon leur a été inconsciemment
apprise par leur propre père. Un changement radical doit s’opérer
chez les chefs de famille pour que la lutte contre le fléau de l’intem-
pérance soit efficace. —
The Health Reformer, septembre 1877
.
Le fumeur ne peut pas aider l’alcoolique
— Etant des fléaux
jumeaux, le tabac et l’alcool marchent de pair. —
The Review and
Herald, 9 juillet 1901
.
L’homme qui fait usage de tabac peut difficilement se justifier
aux yeux de celui qui fait usage d’alcool. Chez les deux tiers des
alcooliques de notre pays, le besoin d’alcool a été provoqué par
l’usage du tabac. —
The Signs of the Times, 27 octobre 1887
.
Le fumeur et l’œuvre en faveur de la tempérance
— Celui qui
fait usage de tabac ne peut pas travailler efficacement en faveur de
la tempérance, car il ne fait pas preuve de logique dans ses convic-
tions. Comment peut-il parler à l’homme qui ruine sa raison et sa vie