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Tempérance
pauvreté, de crimes. Les débits de boissons fermeraient par manque
de clientèle ; les 90 % de la misère actuelle disparaîtraient. Les
jeunes gens auraient un port droit et noble, une démarche souple et
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aisée, un visage rayonnant de santé.
Mais quand les ministres de Dieu discréditent du haut de la
chaire la fidélité à la loi divine, quand ils s’entendent avec le monde
pour la rendre impopulaire, quand ces instructeurs du peuple se per-
mettent de boire comme tout le monde et de se souiller au moyen
de narcotiques et de tabac, dans quel abîme de corruption les jeunes
de cette génération ne risquent-ils pas de sombrer ? ... Vous avez
beaucoup entendu parler du caractère impératif et sacré des dix
commandements. Dieu est l’auteur de cette loi, fondement de son
gouvernement dans les cieux et sur la terre. Toutes les nations éclai-
rées se sont inspirées de cette loi pour établir les leurs. Cependant,
les législateurs et les ministres qui passent pour être les chefs et
les instructeurs de leurs concitoyens transgressent ouvertement les
principes contenus dans ces saints commandements.
Beaucoup de ministres de Dieu prêchent le Christ du haut de la
chaire, mais ils n’hésitent pas à amoindrir leurs facultés en buvant
fréquemment du vin, de l’eau-de-vie ou d’autres liqueurs. La devise
du chrétien est : “N’y touche pas, n’en goûte pas”. Les lois de notre
corps s’associent à cette grave déclaration. Tout ministre de Dieu a
le devoir d’exposer clairement cette vérité aux fidèles, à la fois par
sa prédication et par son exemple. ...
L’église chrétienne a été appelée le sel de la terre et la lumière
du monde. Pouvons-nous en dire autant des églises de notre époque,
dont beaucoup de membres souillent leur corps par le tabac et les
narcotiques, font usage de vin et de boissons enivrantes et encou-
ragent leurs semblables à consommer de l’alcool ? L’Eglise du Christ
devrait être l’école à laquelle la jeunesse sans expérience apprendrait
à contrôler son appétit selon des principes moraux et religieux. C’est
là que l’on devrait enseigner aux jeunes combien il est imprudent
de pactiser avec la tentation et de jouer avec le péché, et les avertir
que l’on ne reste jamais un buveur modéré et tempérant, mais que
l’ivrogne tombe toujours plus bas ! On devrait leur apprendre “à
ne pas regarder le vin qui paraît d’un beau rouge” et qui “finit par
mordre comme un serpent et par piquer comme un basilic”. —
The
Signs of the Times, 29 août 1878
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