La conversion : le secret de la victoire
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ainsi que notre cas n’était pas désespéré. Je sais que seuls nous
ne pouvons pas remporter la victoire. Combien devrions-nous être
reconnaissants d’avoir un Sauveur vivant et prêt à nous aider !
Je me souviens d’un homme présent dans une assemblée à la-
quelle je me suis adressée. Son corps et son âme étaient terriblement
marqués par l’usage de l’alcool et du tabac ; à cause de ses excès,
il était tout courbé ; ses vêtements étaient aussi misérables que son
état physique. Selon toute apparence, il semblait ne pouvoir jamais
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sortir de cette situation. Mais alors que je l’exhortais à résister à la
tentation en ayant recours à la puissance d’un Sauveur ressuscité, il
se leva en tremblant et dit : “Vous vous souciez de moi, aussi je vais
me soucier de ma personne.” Six mois plus tard, il vint chez moi. Je
ne le reconnus pas. Le visage rayonnant de joie et les yeux pleins de
larmes, il me prit la main et dit : “Vous ne me reconnaissez pas, mais
vous souvenez-vous de l’homme vêtu d’un vieux pardessus bleu
qui s’est levé lors de votre assemblée et qui a dit qu’il essaierait de
se réformer ?” J’étais stupéfaite ; il se tenait bien droit et paraissait
avoir dix ans de moins. Il était retourné chez lui après cette réunion
et avait prié et lutté pendant les longues heures qui avaient précédé
le lever du soleil. Ce fut une nuit de combat, mais grâce à Dieu il en
ressortit victorieux. Cet homme pouvait parler, parce qu’il en avait
fait la triste expérience, de l’esclavage des habitudes mauvaises. Il
savait avertir les jeunes des dangers qu’ils couraient ; à ceux qui
comme lui avaient succombé, il pouvait parler du Christ comme le
seul espoir de secours. —
Idem, 19, 20
.
Toute réforme est impossible sans l’aide du Christ
— Aucune ré-
forme véritable ne peut être accomplie sans la puissance divine. Les
barrières humaines destinées à neutraliser les tendances naturelles
ou acquises ne sont que des digues de sable contre un torrent. Tant
que la vie de Jésus ne nous galvanisera pas, nous ne pourrons résister
aux tentations, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur.
Le Christ est venu ici-bas et a vécu selon la loi divine pour que
l’homme puisse acquérir une maîtrise parfaite sur ses inclinations
naturelles. Médecin de l’âme et du corps, il donne la victoire sur la
concupiscence. Par lui, nous pouvons former un caractère parfait.
Soumis à Dieu, notre esprit est contrôlé par la loi royale qui
libère tous les captifs. En nous unissant au Christ, nous devenons
libres. Faire sa volonté, c’est travailler au bien de l’humanité.