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Prophètes et Rois
Elisée, comme le Christ dont il était un type, guérissait et en-
seignait. Animé d’une foi solide, infatigable, il accomplissait un
labeur fructueux, tout en s’efforçant d’encourager et de développer
les écoles de prophètes. L’enseignement qu’il donnait aux jeunes
gens qui se groupaient autour de lui était enrichi par la puissance du
Saint-Esprit, et quelquefois aussi par les preuves de son autorité en
tant que serviteur de Dieu.
C’est au cours de l’une de ses visites à l’école de Guilgal que
le prophète purifia le potage empoisonné. “Il y avait une famine
dans le pays. Comme les fils des prophètes étaient assis devant lui,
il dit à son serviteur : Mets le grand pot, et fais cuire un potage
pour les fils des prophètes. L’un d’eux sortit dans les champs pour
cueillir des herbes ; il trouva de la vigne sauvage et il y cueillit des
coloquintes sauvages, plein son vêtement. Quand il rentra, il les
coupa en morceaux dans le pot où était le potage, car on ne les
connaissait pas. On servit à manger à ces hommes ; mais dès qu’ils
eurent mangé du potage, ils s’écrièrent : La mort est dans le pot,
homme de Dieu ! Et ils ne purent manger. Elisée dit : Prenez de la
farine. Il en jeta dans le pot, et dit : Sers à manger à ces gens, et
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qu’ils mangent. Et il n’y avait plus rien de mauvais dans le pot.”
C’est aussi à Guilgal, alors que la famine sévissait encore dans
le pays, qu’Elisée nourrit cent personnes avec quelques provisions
que lui apporta un homme de Baal-Shalischa : “du pain des pré-
mices, vingt pains d’orge, et des épis nouveaux”. Ces gens étaient
douloureusement éprouvés par la faim. Le prophète dit à son ser-
viteur quand on lui remit ces provisions : “Donne à ces gens, et
qu’ils mangent. Son serviteur répondit : Comment pourrais-je en
donner à cent personnes ? Mais Elisée dit : Donne à ces gens, et
qu’ils mangent ; car ainsi parle l’Eternel : On mangera, et on en aura
de reste. Il mit alors les pains devant eux ; et ils mangèrent et en
eurent de reste, selon la parole de l’Eternel.”
Quelle marque de commisération manifesta le Seigneur en opé-
rant, par l’intermédiaire de son serviteur, ce miracle destiné à apaiser
la faim de ces personnes. Que de fois depuis lors, bien que d’une
manière moins spectaculaire, Dieu n’a-t-il pas renouvelé ce geste ! Si
notre discernement était plus vif, nous reconnaîtrions plus facilement
avec quelle compassion il prend soin de ses enfants.