Page 431 - Patriarches et Proph

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La loi de Moïse récapitulée
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”Mais si tu n’obéis pas à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en ayant
soin de mettre en pratique tous ses commandements et ses lois que je
te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui fondront sur
toi, et qui t’atteindront. ... L’Éternel t’emmènera... chez une nation
que tu n’auras point connue, ... et tu seras un objet de stupeur, de
raillerie et de sarcasme, parmi tous les peuples chez lesquels t’aura
conduit l’Éternel.... L’Éternel te dispersera parmi tous les peuples,
d’une extrémité de la terre jusqu’à l’autre ; et là, tu serviras d’autres
dieux, que tu n’as point connus, ni toi ni tes pères, des dieux de bois
et de pierre. Tu ne jouiras d’aucun repos parmi ces nations, et la
plante de tes pieds n’y trouvera aucun point d’appui. Là, l’Éternel
te donnera un cœur tremblant, des yeux qui s’éteignent, et une âme
languissante. Ton existence sera comme en suspens devant toi ; tu
seras dans l’effroi nuit et jour, et tu ne seras point assuré de ta vie.
Le matin tu diras : Que ne suis-je au soir ! et le soir tu diras : Que ne
suis-je au matin ! à cause de l’effroi dont ton cœur sera rempli, et à
cause du spectacle dont tes yeux seront témoins.”
Plongeant un regard inspiré à travers les siècles futurs, Moïse
décrit ensuite les scènes lamentables de la ruine finale de la nation
d’Israël et la destruction de Jérusalem par les Romains :
“L’Éternel fera lever contre toi, de loin, des extrémités de la
terre, une nation à la marche rapide comme le vol de l’aigle, une
nation dont tu ne comprendras point la langue, une nation au vi-
sage farouche, qui n’aura ni respect pour le vieillard, ni pitié pour
l’enfant.”
Et le prophète dépeint avec des détails effrayants la désolation de
la Palestine et les horribles souffrances que subira, des siècles plus
tard, le peuple juif lors de la prise de Jérusalem par Titus : “(Cette
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nation) dévorera le fruit de ton bétail et le produit de ton sol, jusqu’à
ce que tu sois exterminé. ... Elle t’assiégera dans toutes les villes,
jusqu’à ce que tombent, dans tout ton pays, tes murailles hautes
et fortes dans lesquelles tu mettais ta confiance. ... Au sein de la
détresse et de l’angoisse où te réduira ton ennemi, tu mangeras le
fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles, que l’Éternel,
ton Dieu, t’aura donnés.” “... La femme la plus tendre et la plus
délicate d’entre vous, qui, par mollesse ou par délicatesse, n’eût
point essayé de mettre la plante de son pied sur la terre, regardera
d’un œil hostile le mari qui reposait sur son sein, son fils et sa fille, ...