La destruction de Sodome
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Quand Lot se fixa à Sodome, il s’était fermement promis de
protéger sa famille des mœurs existantes. Ce en quoi il échoua
complètement. Il ne sut pas même se préserver personnellement des
influences corruptrices qui l’entouraient. En outre, les relations de
ses enfants avec les habitants de Sodome l’entraînèrent, malgré lui,
à sympathiser avec eux. On en connaît les résultats.
Beaucoup de gens commettent une erreur semblable. En choi-
sissant un domicile, ils considèrent les avantages matériels plutôt
que l’influence morale et sociale dont ils seront entourés, eux et leur
famille. Ils jettent leur dévolu sur une contrée belle et fertile ou sur
une ville florissante qui leur promet la prospérité matérielle, mais où
leurs enfants seront exposés à diverses tentations et où, trop souvent,
ceux-ci formeront des relations contraires à la piété et à la croissance
d’un caractère chrétien. L’atmosphère de moralité douteuse, d’incré-
dulité ou d’indifférence aux choses religieuses qui les y enveloppe
neutralise l’influence pieuse d’une famille qui a constamment devant
elle des exemples de révolte contre l’autorité des parents ou celle de
Dieu. Beaucoup contractent des liens avec les incrédules et prennent
parti pour les ennemis de la foi.
Dieu attend de ses enfants, lorsqu’ils ont à décider de l’endroit
où ils iront résider, qu’ils considèrent à quelles influences morales
et religieuses ils seront soumis, eux et les leurs. Il est vrai qu’on ne
peut pas toujours choisir son entourage et qu’il peut nous arriver
d’être très perplexes à ce sujet. Dans ces cas, souvenons-nous que
partout où le devoir nous appelle, si nous veillons et prions et si nous
plaçons notre confiance en la grâce du Seigneur, il nous préservera de
la contamination. Mais nous ne devons pas nous exposer inutilement
à des influences défavorables à la vie chrétienne. Quand nous nous
fixons volontairement dans un milieu imprégné de mondanité et
d’incrédulité, nous encourons le déplaisir de Dieu et éloignons de
notre foyer les messagers du ciel.
Ceux qui, au détriment de leurs intérêts éternels, recherchent
pour leurs enfants les avantages de la richesse et des honneurs,
découvriront qu’ils ont fait un calcul désastreux. Plusieurs, comme
Lot, verront la perte de leurs enfants et se sauveront difficilement
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eux-mêmes. Le travail de leur vie sera perdu ; leur existence aboutira
à une débâcle. Guidés par la vraie sagesse, leurs enfants auraient