Page 78 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
biens sont inutiles. Oh, que ne les avons-nous sacrifiés ; nous nous
serions amassé un trésor dans le ciel !”
Je vis qu’un
sacrifice
n’augmentait pas, mais qu’il diminuait et
était
consumé.
Je vis aussi que Dieu n’exigeait pas que tous vendent
leurs propriétés en même temps ; mais que, s’ils le désiraient, il leur
ferait connaître au moment du besoin la quantité de leurs biens qu’ils
devaient vendre, ainsi que le moment où ils devaient le faire. Il a été
demandé autrefois à quelques-uns de vendre leurs propriétés pour
soutenir la cause du message adventiste, alors que d’autres devaient
conserver les leurs jusqu’au moment où le besoin s’en ferait sentir.
Le moment venu, leur devoir sera de vendre.
Je vis que certains n’avaient pas annoncé sous son jour véritable
le message : “Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en au-
mônes.” Ils n’avaient pas présenté clairement la signification de ces
paroles du Sauveur. Le but à atteindre en vendant n’est pas de sub-
venir aux besoins de ceux qui sont capables de le faire eux-mêmes,
mais de répandre la vérité. C’est un péché d’entretenir et d’encou-
rager la paresse de ceux qui peuvent travailler. Il en est qui ont été
zélés pour assister à toutes les assemblées, non pour glorifier Dieu,
mais pour des “pains et des poissons”. Ils auraient mieux fait de
rester chez eux et de travailler de leurs mains à “ce qui est bien” pour
subvenir aux besoins des leurs et avoir quelque chose à donner pour
soutenir la cause de la vérité présente. C’est le moment aujourd’hui
de s’amasser un trésor dans le ciel et de mettre son cœur au large,
afin d’être prêts pour le temps de trouble. Ceux-là seulement dont les
mains seront pures et les cœurs droits pourront supporter ce temps
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d’épreuve. C’est aujourd’hui qu’il faut avoir la loi de Dieu écrite
dans nos esprits, sur nos fronts et dans nos cœurs.
Le Seigneur m’a montré le danger que nous courons en permet-
tant à nos esprits d’être remplis de pensées et de soucis mondains.
J’ai vu que quelques-uns se laissaient détourner de la vérité présente
et de l’amour de la Bible par la lecture de livres excitants. D’autres
se préoccupent énormément de ce qu’ils mangeront, boiront ou por-
teront. Il en est aussi qui attendent la venue du Christ pour un avenir
trop lointain. Le temps a duré quelques années de plus qu’ils ne s’y
attendaient ; par conséquent ils croient que cela peut durer encore
bien des années. C’est ainsi que leurs esprits ont été détournés de la
vérité présente pour s’occuper des choses de ce monde. J’ai vu qu’il