Page 39 - Premiers Ecrits (1970)

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Ma première vision
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Jésus les encouragea en élevant son bras droit glorieux d’où émanait
une lumière qui se répandit sur les adventistes. Ceux-ci s’écrièrent :
“Alléluia !” Mais certains d’entre eux repoussèrent effrontément cette
lumière, en disant que ce n’était pas Dieu qui les avait conduits. La
lumière qui était derrière eux finit par s’éteindre, et ils se trouvèrent
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alors dans de profondes ténèbres. Ils trébuchèrent et perdirent de
vue et le but et Jésus, puis tombèrent du sentier et sombrèrent dans
le monde méchant qui était au-dessous.
Nous entendîmes bientôt la voix de Dieu, semblable au bruit
des grandes eaux, annonçant le jour et l’heure du retour de Jésus.
(Voir Appendice.) Les justes vivants, au nombre de 144 000, recon-
nurent et comprirent la voix, alors que les méchants la prirent pour
le tonnerre et un tremblement de terre. Lorsque Dieu annonça le
temps, il répandit sur nous le Saint-Esprit. Nos visages en furent
illuminés et reflétèrent la gloire divine, comme celui de Moïse alors
qu’il descendait du Mont Sinaï.
Les 144 000 étaient tous scellés et parfaitement unis. Sur leur
front se lisaient ces mots : “Dieu, nouvelle Jérusalem”, et on y voyait
une étoile glorieuse contenant le nouveau nom de Jésus. Notre
état heureux et saint enflammait la colère des méchants, et ils se
précipitèrent sur nous avec violence pour nous appréhender et nous
jeter en prison. Nous levâmes la main au nom du Seigneur et ils
tombèrent impuissants sur le sol. Alors la synagogue de Satan sut
que le Seigneur nous avait aimés, nous qui pouvions nous laver
mutuellement les pieds et saluer les frères par un saint baiser. Ils se
jetèrent à nos pieds et adorèrent. (Voir Appendice.)
Bientôt nos regards se dirigèrent vers l’Orient, car une petite nuée
noire y avait fait son apparition. Elle avait à peu près la grandeur de la
moitié de la main, et nous savions tous que c’était le signe du Fils de
l’homme. Dans un silence solennel, nous contemplâmes tous la nuée
qui descendait. Plus elle s’approchait, plus elle devenait lumineuse et
glorieuse, jusqu’à ce qu’elle parut comme une grande nuée blanche.
Le bas avait l’apparence du feu ; l’arc-en-ciel la surmontait et elle
était entourée de milliers d’anges qui exécutaient un chant des plus
mélodieux. Le Fils de l’homme était assis sur la nuée. Ses cheveux
blancs et bouclés flottaient sur ses épaules, et sa tête était ornée de
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plusieurs couronnes. Ses pieds avaient l’apparence du feu ; dans sa
main droite était une faucille tranchante, et dans sa main gauche