La recompense des saints
            
            
              Je vis ensuite un grand nombre d’anges qui apportaient des
            
            
              couronnes glorieuses — une pour chaque saint, gravée à son nom.
            
            
              Lorsque Jésus demanda les couronnes, les anges les lui présentèrent,
            
            
              et, de sa main droite, il les plaça sur la tête des saints. De la même
            
            
              manière, des anges apportèrent des harpes que Jésus présenta égale-
            
            
              ment aux saints. Les anges qui commandaient donnèrent les premiers
            
            
              le ton, puis chaque voix fit entendre de joyeuses actions de grâce, et
            
            
              chacun toucha habilement les cordes des harpes, faisant retentir l’air
            
            
              de la musique la plus mélodieuse.
            
            
              Alors je vis Jésus conduire la troupe des rachetés à la porte de la
            
            
              cité. Il saisit cette porte, la fit tourner sur ses gonds étincelants, et
            
            
              fit entrer les nations qui avaient gardé la vérité. A l’intérieur de la
            
            
              cité, tout était de nature à réjouir la vue. Partout on voyait des choses
            
            
              riches et glorieuses. Alors Jésus posa son regard sur les saints qu’il
            
            
              avait rachetés. Leurs visages étaient resplendissants de gloire ; et
            
            
              lorsqu’il fixa sur eux ses yeux pleins d’amour, il dit de sa voix pure
            
            
              et musicale : “Je contemple le travail de mon âme et en suis rassasié.
            
            
              Vous pouvez jouir éternellement de cette gloire ; vos peines sont
            
            
              finies. Il n’y aura plus de mort, plus de deuil, de cri, de souffrance.”
            
            
              Je vis l’armée des rachetés se prosterner devant lui et jeter à ses
            
            
              pieds leurs couronnes étincelantes. Ensuite, relevés par ses mains
            
            
              bienfaisantes, ils jouèrent de leurs harpes d’or et remplirent tout le
            
            
              ciel de leur musique magnifique et de leurs chants en l’honneur de
            
            
              l’Agneau.
            
            
              Je vis alors Jésus conduire son peuple vers l’arbre de vie. Il
            
            
              fit entendre de nouveau sa voix aimable, plus sublime qu’aucune
            
            
              musique ayant jamais frappé l’oreille humaine. “Les feuilles de cet
            
            
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              arbre, dit-il, sont pour la guérison des nations. Mangez-en tous.”
            
            
              L’arbre de vie était chargé des plus beaux fruits ; les saints pouvaient
            
            
              en cueillir librement. Dans la cité il y avait un trône splendide d’où
            
            
              procédait un fleuve d’eau vive, pure comme du cristal. Sur chaque
            
            
              rive du fleuve était l’arbre de vie portant des fruits bons à manger.
            
            
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