Page 285 - Premiers Ecrits (1970)

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Le temps de detresse
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Dieu les obligeaient à reculer ; ils repoussaient les mauvais anges
qui se pressaient autour d’eux.
C’était une heure d’angoisse, d’agonie terrible pour les saints.
Ils criaient à Dieu jour et nuit pour être délivrés. A vues humaines,
il n’y avait pour eux aucun moyen d’échapper. Déjà les méchants
commençaient à triompher, et s’écriaient : “Pourquoi votre Dieu ne
vous délivre-t-il pas de nos mains ? Pourquoi ne montez-vous pas
au ciel pour sauver votre vie ?” Mais les saints ne tenaient aucun
compte de ces paroles. Comme Jacob, ils luttaient avec Dieu. Il
tardait aux anges de les délivrer ; mais ils devaient attendre encore
un peu de temps. Les enfants de Dieu devaient boire cette coupe
et être baptisés de ce baptême. Les anges fidèles à leur mandat
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continuaient de veiller. Dieu ne permettrait pas que son nom fût en
opprobre parmi les impies. Le temps approchait où il manifesterait
sa puissance et délivrerait glorieusement ses saints. Pour la gloire
de son nom, il allait délivrer tous ceux qui l’avaient patiemment
attendu, et dont les noms étaient inscrits dans le livre de vie.
Le fidèle Noé me fut rappelé. Lorsque tomba la pluie et que
commença le déluge, Noé et sa famille étaient entrés dans l’arche.
Dieu avait fermé la porte sur eux. Le patriarche avait fidèlement
averti ses contemporains, mais ils s’étaient moqués de lui. Lorsque
les eaux tombèrent sur la terre, les engloutissant l’un après l’autre,
ils voyaient l’arche dont ils s’étaient moqués, voguer calmement sur
les eaux déchaînées, sauvant le fidèle Noé et sa famille.
J’ai vu que les enfants de Dieu, qui avaient fidèlement averti
le monde de la colère à venir, seraient délivrés de cette manière.
Dieu ne permettra pas que les méchants fassent mourir ceux qui
espèrent être translatés, et qui ne voudront pas s’incliner devant le
décret de la bête ou recevoir sa marque. J’ai vu que s’il était permis
aux méchants de faire mourir les saints, Satan et toute son armée
diabolique, avec tous ceux qui se moquent de Dieu, seraient remplis
de joie. Et quel triomphe ce serait pour sa majesté Satan que de
remporter dans sa dernière lutte la victoire sur ceux qui ont attendu
si longtemps l’apparition de Celui qu’ils adorent ! Ceux qui se sont
moqués à l’idée de voir les saints s’élever au ciel, verront le soin
que Dieu prend de ses enfants et leur glorieuse délivrance. Lorsque
ceux-ci fuyaient les villes et les villages, ils étaient poursuivis par
les méchants qui cherchaient à les faire mourir. Mais les épées dont