Page 268 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
qu’un livre de contes. Et il offre quelque chose pour la remplacer :
les manifestations de l’esprit !
Celles-ci constituent un moyen qui lui est propre, sous sa di-
rection, et par lequel il peut faire croire au monde ce qu’il lui plaît.
Quant au livre qui doit le juger au dernier jour ainsi que ses disciples,
il le relègue dans l’ombre. Il ne fait pas plus de cas du Sauveur que
d’un homme quelconque. De même que la garde romaine, qui veillait
au tombeau de Jésus, répandit le bruit faux et mensonger que les
prêtres et les anciens avaient mis dans leurs bouches, de même les
pauvres disciples de Satan, séduits par ces prétendues manifesta-
tions spiritualistes, répètent et s’efforcent de faire croire qu’il n’y
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eut rien de miraculeux dans la naissance, la mort et la résurrection
du Sauveur. Après avoir relégué Jésus à l’arrière-plan, ils attirent sur
eux-mêmes l’attention du monde, sur leurs miracles et leurs prodiges
mensongers, qu’ils déclarent surpasser de beaucoup les œuvres du
Christ. C’est ainsi que les gens sont pris au piège et bercés dans un
sentiment de sécurité d’où ils ne sortiront que pour découvrir leur
affreuse séduction lorsque les sept derniers fléaux seront versés sur
la terre. Satan rit de voir si bien réussir son plan et le monde entier
tomber dans ses pièges.
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