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Premiers Ecrits
pectoral étincelait comme des diamants, faisant ressortir des lettres
qui paraissaient comme des noms écrits ou gravés. Il portait sur la
tête quelque chose qui ressemblait à une couronne. Une fois vêtu, il
fut entouré par les anges, et franchit le second voile dans un chariot
de feu.
Je fus alors invitée à remarquer les deux appartements du sanc-
tuaire céleste. Le voile, ou la porte, fut levé, et j’eus la permission
d’entrer. Dans le lieu saint, je vis le chandelier d’or avec sept lampes,
la table des pains de proposition, l’autel des parfums et l’encensoir.
Tous les meubles de cet appartement ressemblaient à de l’or pur, et
réfléchissaient l’image de celui qui entrait dans ce lieu. Le rideau
qui séparait les deux appartements était de différentes couleurs et
de matières diverses, avec une magnifique bordure où se trouvaient
des images d’or représentant des anges. Ce rideau, ou voile, fut levé,
et je regardai dans le second appartement. J’y vis une arche qui
paraissait être faite de l’or le plus fin. Le haut de l’arche avait une
bordure travaillée magnifiquement, façonnée en couronnes. Dans
l’arche se trouvaient les tables de pierre où étaient gravés les dix
commandements.
Deux ravissants chérubins se tenaient de chaque côté de l’arche,
avec les ailes étendues au-dessus et venant se toucher un peu plus
haut que la tête de Jésus debout devant le propitiatoire. Leurs faces
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étaient tournées l’une contre l’autre, le regard dirigé vers l’arche,
représentant toute l’armée des anges considérant avec intérêt la loi
de Dieu. Entre les chérubins il y avait un encensoir d’or, et alors
que les prières des saints, offertes avec foi, parvenaient à Jésus et
qu’il les présentait à son Père, une nuée odoriférante se dégageait de
l’encens comme une fumée aux couleurs merveilleuses. Audessus
de l’endroit où Jésus se tenait, devant l’arche, il y avait une lumière
glorieuse si éclatante que je ne pus la regarder. Cela ressemblait au
trône de Dieu. Lorsque l’encens montait vers le Père, cette gloire
excellente venait du trône jusqu’à Jésus ; et de là elle descendait sur
ceux dont les prières étaient montées comme un encens d’agréable
odeur. La lumière se répandait abondamment sur Jésus ; elle couvrait
le propitiatoire, et la traînée de gloire remplissait le temple. Je ne
pus regarder longtemps cette scène incomparable. Aucune langue
au monde ne saurait la décrire. J’étais comme accablée, et je me
détournai de cette scène de gloire et de majesté.