Une autre illustration
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complie. Satan faisait croire aux hommes qu’il fallait regarder dans
un avenir lointain pour voir les grands événements se rapportant au
jugement et à la fin du temps de grâce. Il était donc nécessaire que
les hommes soient amenés à faire une préparation immédiate en vue
de cet événement.
La date passée, ceux qui n’avaient pas pleinement reçu la lumière
de l’ange s’unirent avec les hommes qui avaient méprisé le mes-
sage et tournèrent en ridicule ceux qui avaient été déçus. Les anges
notèrent la situation des soi-disant disciples du Christ. Le passage
du temps défini avait montré ce qu’ils étaient en réalité ; beaucoup
furent pesés dans la balance et trouvés trop légers. Ils professaient
être chrétiens, mais ils ne suivaient pas le Christ. Satan était plein
de joie en voyant l’état de ces soi-disant disciples de Jésus. Il les
avait fait tomber dans ses pièges ; il avait amené la majorité d’entre
eux à abandonner le droit sentier, et ils essayaient de monter au ciel
par un autre chemin. Les anges virent que ceux qui étaient purs et
saints étaient mélangés dans Sion avec les pécheurs et les hypocrites
qui aimaient le monde. Ils avaient veillé sur les vrais disciples de
Jésus ; mais ceux qui étaient corrompus affectaient les saints. Ceux
dont le cœur brûlait de l’ardent désir de voir Jésus ne pouvaient
parler de sa venue, car leurs soi-disant frères le leur défendaient. Les
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anges voyaient la scène et sympathisaient avec le “reste” qui aimait
l’apparition du Seigneur.
Un autre ange puissant reçut la mission de descendre sur la terre.
Jésus plaça dans sa main un écrit, et arrivé ici-bas il cria : “Elle est
tombée, elle est tombée, Babylone !” Puis je vis ceux qui étaient
désappointés lever à nouveau les yeux vers le ciel, dans l’espoir de
voir l’apparition de leur Seigneur. Mais plusieurs paraissaient hébé-
tés, comme s’ils dormaient ; cependant je pouvais voir les traces de
leur profonde tristesse sur leurs visages. Ils virent par les Ecritures
qu’ils étaient dans une période de retard et devaient attendre patiem-
ment l’accomplissement de la prophétie. Les mêmes preuves qui les
avaient conduits à attendre leur Seigneur en 1843, les conduisaient
maintenant à l’attendre en 1844. Cependant je vis que la majorité ne
possédait plus l’énergie qui avait caractérisé leur foi en 1843. Leur
désappointement avait ébranlé cette dernière.
Lorsque le peuple de Dieu s’unit au second ange, l’armée céleste
nota avec l’intérêt le plus profond l’effet du message. Elle vit beau-