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Premiers Ecrits
examinaient sérieusement les preuves de leur foi, ainsi que les calculs
des périodes prophétiques, et ils n’y découvraient pas d’erreurs. Le
temps était accompli, mais où était leur Sauveur ? Ils l’avaient perdu.
Il me fut montré le désappointement des disciples quand ils se
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rendirent au sépulcre et ne trouvèrent pas le corps de Jésus. Marie
dit : “Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis.” Les
anges dirent aux disciples éplorés que leur Seigneur était ressuscité
et qu’il les précédait en Galilée.
De la même manière je vis que Jésus regardait avec la compas-
sion la plus profonde ceux qui avaient été désappointés lorsqu’ils
attendaient sa venue. Il envoya ses anges pour diriger leurs esprits,
afin qu’ils puissent le suivre où il était. Il leur montra que cette terre
n’est pas le sanctuaire, mais qu’il devait entrer dans le lieu très saint
du sanctuaire céleste pour faire l’expiation en faveur de ses enfants
et pour recevoir le royaume de son Père. Ensuite il reviendra sur la
terre et il les prendra avec lui pour toujours. Le désappointement
des premiers disciples représente le désappointement de ceux qui
attendaient leur Seigneur en 1844.
Je fus ramenée au temps où le Christ entrait triomphalement à
Jérusalem. Les disciples, dans la joie, croyaient qu’il allait s’emparer
du royaume et régner comme prince temporel. Ils suivaient donc
leur Roi dans cet espoir. Ils coupèrent des branches de palmiers,
étendirent sur son chemin leurs vêtements. Quelques-uns marchaient
devant lui, d’autres le suivaient, en criant : “Hosanna au Fils de
David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna
dans les lieux très hauts !” La scène déplut aux pharisiens, et ils
demandèrent à Jésus de faire taire ses disciples. Mais Jésus leur
répondit : “S’ils se taisent, les pierres crieront.” La prophétie de
(
Zacharie 9 :9
) devait être accomplie ; mais les disciples n’en eurent
pas moins un amer désappointement. Peu de jours après ils suivirent
Jésus au Calvaire, et le virent ensanglanté et cloué sur une croix.
Ils furent témoins de son agonie et de son ensevelissement. Leurs
cœurs furent ulcérés ; leurs espérances ne se réalisèrent pas comme
ils l’avaient pensé. Ces espérances moururent avec Jésus. Mais
lorsque le Sauveur ressuscita et apparut à ses disciples attristés, leurs
espérances renaquirent. Ils l’avaient retrouvé.
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J’ai vu que le désappointement de ceux qui croyaient à la venue
du Seigneur en 1844 n’égalait pas celui des premiers disciples. La