Page 24 - Premiers Ecrits (1970)

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visions confirmaient aussi la véracité de leurs conclusions. Le don
prophétique corrigeait donc les erreurs et confirmait la vérité.
Ce fut peu de temps après la cinquième des conférences qui
eurent lieu en 1848 qu’une autre réunion se tint dans la maison de
Otis Nichols, à Dorchester, près de Boston (Massachusetts). Les
frères étudièrent et prièrent ensemble au sujet des responsabilités qui
leur incombaient en tant que messagers des lumières que le Seigneur
avait fait luire sur leur sentier. A ce moment-là, Ellen White fut ravie
en vision. Dans la révélation qui lui fut donnée, il lui fut montré que
les frères devaient publier les vérités qui leur avaient été confiées.
Voici ce qu’elle dit dans (
Life Sketches of Ellen G. White, 125
) :
[XXIII]
“La vision terminée, je dis à mon mari : ‘J’ai un message pour
toi. Tu dois commencer à imprimer un petit journal et le répandre
parmi le peuple. Qu’il soit petit d’abord ; à mesure que les gens le
liront, ils enverront de l’argent pour l’imprimer, et il aura du succès
dès le début. Il m’a été montré que de ce petit commencement des
flots de lumière inonderaient le monde.’”
C’était un appel à l’action. Mais que pouvait faire James White ?
Il était dénué des biens de ce monde. Toutefois la vision était positive,
et il avait le sentiment qu’il devait marcher par la foi. Il se mit donc
à l’œuvre avec les petits moyens dont il disposait. Il prépara des
articles sur le sabbat et d’autres sujets pour être imprimés dans
un petit journal. Tout cela prit du temps, mais il arriva à faire le
nécessaire, et le tout fut porté à un imprimeur de Middletown, dans
le Connecticut, qui voulut bien se charger de ce travail. Puis frère
White alla chercher ces imprimés pour les porter chez la famille
Belden, où lui et Ellen avaient trouvé un refuge temporaire. Le
journal mesurait 15 centimètres sur 22, et avait 16 pages. Il portait
comme titre
The Present Truth
(La vérité présente), et comme date
juillet 1849. Le petit paquet fut déposé sur le parquet. Alors les
frères et sœurs présents se mirent à genoux autour de ces journaux,
et les larmes aux yeux, ils demandèrent au Seigneur de les bénir
pour qu’ils accomplissent leur œuvre. Puis James White reprit le
paquet et le porta à la poste, distante d’une douzaine de kilomètres.
Et c’est ainsi que débuta l’œuvre des publications adventistes.
Quatre numéros de
The Present Truth
furent ainsi envoyés, et une
réunion de prière eut lieu chaque fois à leur sujet avant de les porter
à la poste. Bientôt des lettres commencèrent à arriver disant que