William Miller
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J’ai été ramenée aux jours des disciples, et il m’a été montré que
Dieu avait confié à Jean, le disciple bien-aimé, une œuvre spéciale.
Satan était bien déterminé à paralyser cette œuvre, et il incita ses
suppôts à faire mourir Jean. Mais Dieu envoya son ange qui le
garda merveilleusement. Tous ceux qui furent témoins de la grande
puissance manifestée dans la délivrance de Jean furent convaincus
que Dieu était avec lui, et que son témoignage au sujet de Jésus était
correct. Ceux qui cherchaient sa perte n’osèrent pas attenter à ses
jours. Il lui fut donc permis de continuer à souffrir pour son Sauveur.
Il fut accusé faussement par ses ennemis et peu après banni dans
une île solitaire, où le Seigneur envoya son ange pour lui révéler des
événements qui devaient se dérouler sur la terre, ainsi que l’état de
l’Eglise jusqu’à la fin, — ses apostasies et la place qu’elle devrait
occuper si elle voulait plaire à Dieu et finalement triompher.
L’ange vint du ciel vers Jean dans toute sa majesté ; son visage
reflétait la gloire de Dieu. Il révéla à l’apôtre des scènes d’un inté-
rêt palpitant concernant l’histoire de l’Eglise de Dieu, et fit passer
devant lui les luttes périlleuses que devraient affronter les disciples
du Christ. Jean vit ces derniers passer par des épreuves cruelles,
blanchis et éprouvés, et, finalement, victorieux, sauvés glorieuse-
ment dans le royaume de Dieu. La face de l’ange était radieuse de
joie pendant qu’il montrait à Jean le triomphe de l’Eglise de Dieu.
Lorsque l’apôtre contempla la délivrance finale de cette dernière, il
fut transporté par la gloire de la scène, et c’est avec une profonde ré-
vérence et admiration qu’il tomba aux pieds de l’ange pour l’adorer.
Le messager céleste le releva instantanément, et lui dit : “Garde-toi
de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères
qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. — Car le témoignage
de Jésus est l’esprit de la prophétie.” L’ange montra alors à Jean la
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céleste cité dans toute sa splendeur. Transporté et comme accablé
par tout ce qu’il voyait, l’apôtre, oubliant l’avertissement de l’ange,
tomba à nouveau à ses pieds pour l’adorer. Il entendit le même doux
reproche : “Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service,
et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles
de ce livre. Adore Dieu.”
Des prédicateurs et des membres d’église ont considéré l’Apo-
calypse comme un livre mystérieux, et de moindre importance que
d’autres parties de l’Ecriture. Mais j’ai vu que ce livre était vrai-