Page 173 - Premiers Ecrits (1970)

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Le ministere du Christ
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irriter contre Jésus. Il espérait que, vu le petit nombre de personnes
qui le recevraient comme Fils de Dieu, Jésus considérerait que ses
souffrances et son sacrifice seraient trop grands pour si peu de gens.
Mais j’ai vu que si deux seulement avaient accepté Jésus comme Fils
de Dieu, et cru en lui pour le salut de leur âme, il aurait accompli le
plan.
Jésus commença son œuvre en anéantissant la puissance de Satan
sur ceux qui souffraient. Il redonnait la santé aux malades, rendait la
vue aux aveugles, guérissait les paralytiques, qui sautaient de joie
pour glorifier Dieu. Il ramenait à la santé ceux qui étaient infirmes,
enchaînés par Satan pendant de nombreuses années. Par de bonnes
paroles il réconfortait le faible, celui qui tremblait, qui était abattu.
Ceux qui souffraient par la puissance de Satan étaient libérés de
son emprise ; ils recouvraient la santé dans la joie et le bonheur.
Il ramena des morts à la vie, qui glorifiaient Dieu pour le grand
déploiement de sa force. Il opérait puissamment pour tous ceux qui
croyaient en lui.
La vie du Christ fut remplie de paroles et d’actes de bienveillance,
de sympathie et d’amour. Il écoutait toujours attentivement ceux qui
venaient à lui et soulageait leurs maux. Des multitudes avaient dans
leurs propres personnes la preuve de sa divine puissance. Toutefois,
après avoir vu ses œuvres merveilleuses, beaucoup avaient honte de
cet instructeur humble bien que puissant. Les gouvernants ne croyant
pas en lui, le peuple ne l’acceptait pas volontiers. Il était l’homme
de douleur, habitué à la souffrance. Ses contemporains ne pouvaient
tolérer d’être dirigés par sa vie d’abnégation. Ils préféraient jouir
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des honneurs que le monde offre. Cependant plusieurs suivirent le
Fils de Dieu, écoutèrent ses enseignements, heureux des paroles qui
tombaient si généreusement de ses lèvres, paroles si simples que
même les plus faibles pouvaient les comprendre.
Satan et ses anges fermèrent les yeux et obscurcirent l’intelli-
gence des Juifs ; ils poussèrent les chefs du peuple et les dirigeants
à faire mourir le Sauveur. Certains reçurent l’ordre de se saisir de
lui ; mais quand ils le virent, ils furent tout étonnés de se trouver en
présence d’un homme plein de sympathie et de compassion devant
la détresse humaine. Ils l’entendirent parler avec amour et avec ten-
dresse aux faibles et aux affligés. Ils l’entendirent aussi reprendre
Satan avec autorité, et libérer ses captifs. Ils écoutèrent ses paroles