Notre devoir envers les indigents
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Il se nomme Dieu de toute la terre.
Laisse tes orphelins, je les ferai vivre,
Et que tes veuves se confient en moi !
Psaumes 68 :6 ; Ésaïe
54 :5 ; Jérémie 49 :11.
Plus d’un père appelé à quitter ses bien-aimés est mort confiant
dans les promesses divines. Le Seigneur pourvoit, en effet, aux
besoins de la veuve et de l’orphelin, non en leur envoyant, comme
autrefois, la manne du ciel ni des corbeaux pour les nourrir, mais
en agissant sur les cœurs de manière à en chasser l’égoïsme et à en
faire jaillir les sources de l’amour chrétien. Il confie à ses enfants,
en dépôt précieux, ceux qui sont dans le deuil et l’affliction et qui
ont un droit indubitable à notre sympathie.
Dans les maisons pourvues de tout le confort désirable, dans les
greniers chargés de récoltes abondantes, dans les magasins remplis
d’étoffes et de vêtements, dans les coffres où sont entassés l’or et
l’argent se trouvent les moyens de subsistance que Dieu tient en
réserve pour les nécessiteux. Il nous demande d’être les auxiliaires
de sa munificence.
Beaucoup de mères, restées veuves, luttent héroïquement sous
le poids de leur double fardeau, travaillant souvent audelà de leurs
forces pour subvenir aux besoins de leurs chers enfants et les garder
près d’elles. Elles ont bien peu de temps à consacrer à l’éducation
et à l’instruction de ces derniers, et rares sont les occasions qui
leur permettraient d’avoir quelques distractions. Elles ont besoin
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d’encouragements, de sympathie et d’aide matérielle.
Dieu nous appelle à remplacer dans la mesure du possible, auprès
de ces enfants, le père qui n’est plus. Au lieu de nous tenir à l’écart
et de nous plaindre de leurs espiègleries et du dérangement qu’ils
peuvent nous causer, venons à leur secours autant que faire se peut.
Cherchons à soulager la mère rongée de soucis. Allégeons son
fardeau.
Il faut penser aussi aux nombreux orphelins qui sont privés de la
tutelle de leurs parents et de l’influence d’une famille pieuse. Que
les chrétiens ouvrent leurs cœurs et leurs maisons à ces infortunés.
Cette œuvre que Dieu leur a personnellement confiée ne devrait
pas être abandonnée à quelque institution de bienfaisance ou aux