Discipline ecclésiastique
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permettez pas à des pensées amères de remplir l’esprit de votre frère
et le vôtre. Allez à lui et réglez l’affaire avec humilité et sincérité.
Quel que soit le caractère de l’offense, cela ne change pas le
plan que Dieu a pourvu pour le règlement des malentendus et la
réparation des torts causés à une personne. Parler seul à seul et dans
l’Esprit du Christ avec celui qui est fautif, suffira souvent à écarter
la difficulté. Abordez-le avec un cœur rempli de l’amour du Christ
et cherchez à arranger les choses. Raisonnez calmement. Ne laissez
pas échapper des paroles de colère. Faites appel à ses meilleurs
sentiments. Souvenez-vous de ces paroles : “Celui qui ramènera un
pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et
couvrira une multitude de péchés.”
Jacques 5 :20
.
Apportez à votre frère le remède qui guérira la maladie du mé-
contentement. Faites votre part pour l’aider. Pour l’amour de la paix
et l’unité de l’Eglise, que ce soit pour vous un privilège aussi bien
qu’un devoir. Si votre frère vous écoute, vous avez gagné un ami.
Le ciel entier est intéressé à cette entrevue entre l’offenseur et
l’offensé. Lorsque celui qui a commis la faute accepte la réprimande
faite avec l’amour du Christ et qu’il reconnaît ses torts, demandant
pardon à Dieu et à son frère, un rayon de soleil venu du ciel remplit
son cœur. Le différend est terminé, l’amitié et la confiance renaissent.
L’huile de l’amour fait disparaître la tristesse causée, l’Esprit de Dieu
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unit les cœurs et cette union est scellée aux accords d’une harmonie
céleste.
Tandis que ceux qui s’unissent ainsi dans une communion chré-
tienne, prient ensemble le Seigneur et s’engagent à agir en toute
justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec lui,
une grande bénédiction descend sur eux. S’ils ont fait du tort à autrui,
ils continuent l’œuvre de confession et de restitution, pleinement
décidés à se faire du bien réciproquement. Ainsi s’accomplit la loi
du Christ.
“Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux per-
sonnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux
ou de trois témoins.” Prenez avec vous des hommes spirituellement
avancés et parlez au fautif du différend en question. Peut-être cédera-
t-il aux objurgations de ses frères. En voyant qu’ils s’accordent dans
cette affaire, il comprendra peut-être ses torts.