Une sage administration des finances
393
Lorsque ceux qui sont chargés de répartir les ressources pour
l’ensemble de l’œuvre de Dieu, se sont efforcés de se rendre un
compte exact de la situation, il faut qu’ils se présentent devant le
trône de grâce pour obtenir une claire compréhension et la sagesse
divine, afin de voir aussi bien les besoins des contrées les plus
éloignées que ceux des plus rapprochées. Ce n’est jamais en vain
qu’ils rechercheront le Seigneur. Tandis qu’ils lui demanderont son
aide pour faire progresser l’œuvre de Dieu dans les pays lointains,
ils recevront la grâce d’en haut.
Il faut faire preuve d’impartialité dans la distribution des res-
sources. Que l’on se mette bien dans l’esprit que tous les fonds
qui entrent dans le trésor de Dieu, soit comme dîmes, soit comme
offrandes, doivent servir à l’extension de l’œuvre dans nos pays et au
dehors. Ceux qui habitent les contrées où l’œuvre est établie depuis
longtemps devraient réduire leurs besoins supposés pour que l’on
puisse progresser dans de nouveaux territoires. Dans les institutions
qui ont été fondées depuis longtemps, on remarque souvent le désir
de se procurer toujours plus de facilités. Mais le Seigneur déclare
que cela ne doit pas être et qu’il faut employer les fonds du trésor
sacré pour édifier l’Eglise à travers le monde entier.
[445]
Les lieux où la vigne du Seigneur a été jusqu’ici peu cultivée
exigent que les pays où l’œuvre est établie solidement comprennent
la situation. Que ceux qui travaillent dans ces pays où, par la grâce
de Dieu, on a déjà fait beaucoup et où la cause a des bases solides,
restreignent leur ambition. Qu’ils ne pensent pas aux choses magni-
fiques qu’ils aimeraient faire et aux commodités qu’ils pourraient
encore acquérir, alors que d’autres régions sont dépourvues de toute
facilité. C’est l’égoïsme qui pousse les hommes à demander toujours
davantage pour leur champ de travail alors que les missions sont
dans le dénuement.
Si le Seigneur a béni son peuple dans certains pays plus que dans
d’autres, c’est pour que ces pays manifestent un esprit de véritable
libéralité, un désir de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin
afin que l’œuvre de Dieu puisse être établie de telle sorte qu’elle
fera bonne figure. Le Seigneur ne fait acception ni de personne ni
de lieu. Son œuvre est un grand tout. Sa vérité doit être proclamée
à toute nation, race, langue et peuple ; et au fur et à mesure que
l’on entre dans de nouveaux champs et que les gens acceptent le