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La bienfaisance Chretienne
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C’est ainsi que vous ouvrirez la porte de leurs cœurs. Parlez-leur
des promesses divines, priez avec eux et pour eux. Ranimez en eux
l’espérance. —
Rayons de Santé, 331, 332
.
Nombreux sont ceux pour lesquels la vie est une lutte doulou-
reuse ; conscients de leurs déficiences, ils sont misérables, aigris et
incrédules, et ne voient rien qui puisse motiver leur reconnaissance.
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Une parole opportune, un regard de sympathie, un témoignage d’es-
time seraient pour les âmes solitaires en proie à ces luttes amères
comme le verre d’eau pour celui qui a soif. Un mot aimable, un
acte de bonté allégeraient les fardeaux qui pèsent si lourdement sur
ces épaules fatiguées. Car, chaque parole et chaque geste charitable
est l’expression de l’amour du Christ pour l’humanité perdue. —
Heureux ceux qui, 27
.
Tendez une main secourable
Le péché est le plus grand de tous les malheurs. C’est pourquoi
nous devons plaindre les pécheurs et les aider. Il est vrai que nous
ne pouvons pas tous les atteindre de la même façon. Il en est qui
savent dissimuler la pauvreté de leur âme ; et ce qui leur ferait du
bien, ce serait une parole affectueuse. D’autres sont dans la plus
affreuse misère et en sont absolument inconscients. Un grand nombre
sont tellement plongés dans la fange du péché qu’ils n’ont plus
conscience des réalités éternelles. Ils ont effacé en eux l’image de
Dieu, et ils ne savent même pas qu’ils ont une âme à sauver. Ils n’ont
ni foi en Dieu ni confiance dans les hommes. Beaucoup ne pourront
être touchés que par des actes de bonté. Commençons par les aider
matériellement, en leur donnant de quoi manger, se nettoyer et se
vêtir décemment. Devant les preuves de notre amour désintéressé, il
leur sera plus facile de croire à l’amour du Christ.
Parmi ceux qui se sont égarés, il en est beaucoup qui se rendent
compte de leur état de honte et de folie. Ils y pensent tellement
que le désespoir finit par les saisir. Il ne faut pas négliger ces âmes.
Quand quelqu’un nage en allant dans le sens opposé au courant de la
rivière, il faut qu’il déploie le maximum de ses forces pour le vaincre.
Tendons-lui donc une main secourable, à l’exemple de notre frère
aîné offrant la sienne à Pierre alors qu’il enfonçait. Adressons-lui des
paroles d’espoir, capables de le ramener à la confiance tout en faisant
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