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              L’histoire de la Rédemption
            
            
              à l’objectif pour lequel il a quitté le ciel, n’a cessé de témoigner
            
            
              son intérêt envers ces êtres faibles et dégénérés. Il invite hommes et
            
            
              femmes à cacher en lui leurs faiblesses et leurs grandes déficiences.
            
            
              S’ils viennent à lui, il suppléera à leurs besoins.
            
            
              Les sacrifices
            
            
              Lorsque, selon les instructions qu’il avait reçues de Dieu, Adam
            
            
              présenta une offrande pour son péché, ce fut pour lui une expérience
            
            
              [47]
            
            
              douloureuse. De sa propre main, il dut ôter à un être vivant une
            
            
              vie que Dieu seul pouvait donner, et offrir un holocauste pour sa
            
            
              faute. Pour la première fois, il était confronté à la mort. En regardant
            
            
              l’innocente victime égorgée, souffrant les douleurs de l’agonie, il
            
            
              devait voir par la foi le Fils de Dieu, que cette victime préfigurait, et
            
            
              qui mourrait en sacrifice pour l’homme.
            
            
              Cette offrande rituelle, prescrite par Dieu, devait rappeler
            
            
              constamment à Adam le souvenir de son péché et la nécessité de s’en
            
            
              repentir. En tuant l’animal, Adam éprouva un sentiment plus vif et
            
            
              plus profond de la gravité d’une faute qui ne pouvait être expiée que
            
            
              par la mort du bien-aimé Fils de Dieu. Il était émerveillé de la bonté
            
            
              infinie et de l’amour incomparable de celui qui consentait à offrir
            
            
              une telle rançon pour sauver le pécheur. En égorgeant l’innocente
            
            
              victime, il avait l’impression de verser de sa propre main le sang du
            
            
              Christ. Il savait que s’il était resté fidèle au Seigneur et à sa sainte loi,
            
            
              aucun animal ni aucun homme n’aurait dû mourir. Quoi qu’il en soit,
            
            
              ces sacrifices, en préfigurant la grande et parfaite offrande du Fils de
            
            
              Dieu, permettaient à Adam d’apercevoir une lumière d’espérance
            
            
              qui dissipait les ténèbres de son avenir incertain, et lui procurait un
            
            
              encouragement au milieu de sa détresse et de son désespoir.
            
            
              Aux origines, le chef de chaque famille était considéré comme le
            
            
              responsable et le sacrificateur de son propre foyer. Puis, à mesure que
            
            
              la race humaine se multipliait sur la terre, certains hommes furent
            
            
              désignés par Dieu pour accomplir ce rite solennel des sacrifices
            
            
              en faveur du peuple. Le sang de l’animal devait représenter dans
            
            
              l’esprit des pécheurs le sang de Jésus. La mort de la victime devait
            
            
              être pour tous une preuve que le salaire du péché, c’est la mort. Par
            
            
              ce sacrifice, le pécheur reconnaissait sa faute et manifestait sa foi,
            
            
              [48]
            
            
              dans la perspective du grand et parfait sacrifice du Fils bien-aimé