Le plan du salut
            
            
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              souffrirait pendant des heures une agonie si atroce que les anges
            
            
              mêmes ne pourraient en supporter la vue, et se voileraient la face.
            
            
              Jésus souffrirait non seulement dans son corps, mais traverserait une
            
            
              agonie mentale pire que les souffrances physiques. Le poids des
            
            
              péchés du monde reposerait sur lui. Il dit aux anges qu’il devrait
            
            
              mourir et ressusciter le troisième jour ; puis que le Fils de Dieu
            
            
              monterait au ciel pour intercéder en faveur de l’homme coupable.
            
            
              L’unique voie de salut
            
            
              Les anges se prosternèrent devant lui. Ils proposèrent de donner
            
            
              leur vie. Mais Jésus leur dit que par sa mort il sauverait un grand
            
            
              nombre de pécheurs dont la dette ne pourrait être payée par la vie
            
            
              d’un ange. Seule la vie du Fils bien-aimé pouvait être accceptée du
            
            
              Père en rançon pour l’homme. Jésus leur dit aussi qu’ils auraient un
            
            
              rôle à jouer dans ce plan : ils seraient appelés à l’assister en diffé-
            
            
              rentes occasions. Il allait revêtir la nature de l’homme déchu, et sa
            
            
              force n’égalerait pas même la leur. Les anges seraient témoins de
            
            
              son humiliation, de ses souffrances et de la haine des humains à son
            
            
              égard, ce qui plongerait les anges dans une profonde affliction. Par
            
            
              amour pour lui, ils désireraient le secourir et le délivrer de ses meur-
            
            
              triers. Mais ils ne devaient rien faire pour empêcher le déroulement
            
            
              [41]
            
            
              des faits auxquels ils allaient assister. Ils devaient également jouer
            
            
              un rôle lors de sa résurrection. Le plan du salut avait été fixé, et son
            
            
              Père l’avait approuvé.
            
            
              Animé d’une sainte tristesse, Jésus réconforta les anges ; il leur
            
            
              dit que plus tard, les humains qu’il allait racheter seraient avec lui.
            
            
              Par sa mort, il en sauverait un grand nombre, et détruirait celui qui
            
            
              avait le pouvoir de la mort. Son Père lui remettrait le royaume, et il
            
            
              posséderait pour toujours la grandeur de tous les royaumes qui sont
            
            
              sous les cieux. Satan et les pécheurs seraient détruits ; plus jamais
            
            
              ils ne troubleraient le ciel ni la nouvelle terre purifiée. Jésus invita
            
            
              les armées célestes à adopter ce plan de salut que son Père avait
            
            
              approuvé, et à se réjouir de la mort du Christ, grâce à laquelle le
            
            
              pécheur pourrait obtenir de nouveau la faveur divine et jouir des
            
            
              bienfaits du ciel.
            
            
              Alors une joie inexprimable remplit le ciel. L’armée angélique
            
            
              entonna un chant de louange et d’adoration. Les messagers célestes