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              L’histoire de la Rédemption
            
            
              passions encouragées et développées chez lui par son exemple, ont
            
            
              abouti à des crimes qui ont fait frémir le monde.
            
            
              Là sont des prêtres et des prélats de l’Eglise romaine qui, tout en
            
            
              prétendant être des ambassadeurs du Christ, recouraient au supplice
            
            
              [438]
            
            
              du chevalet, à la prison et au bûcher pour asservir les consciences
            
            
              des disciples du Sauveur. Là se trouvent les orgueilleux pontifes qui
            
            
              se sont élevés au-dessus de Dieu et ont prétendu avoir le droit de
            
            
              modifier la loi du Très-Haut. De soi-disant Pères de l’Eglise doivent
            
            
              maintenant rendre compte à Dieu de ce dont ils voudraient bien être
            
            
              dispensés. Ils constatent — mais trop tard — que le Tout-Puissant
            
            
              est jaloux de sa loi, et qu’il ne tiendra pas le coupable pour innocent.
            
            
              Ils voient que Jésus-Christ s’identifie avec son peuple persécuté, et
            
            
              ils mesurent la force de ses propres paroles : “Toutes les fois que
            
            
              vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est
            
            
              à moi que vous les avez faites”
            
            
              Matthieu 25 :40
            
            
              , Segond.
            
            
              A la barre du tribunal
            
            
              Tous les réprouvés sont à la barre du tribunal divin sous l’incul-
            
            
              pation de crime de haute trahison contre le gouvernement du ciel. Il
            
            
              n’y a là personne pour plaider en leur faveur. Ils sont sans excuse, et
            
            
              le châtiment de la mort éternelle est prononcé contre eux.
            
            
              Il est désormais évident que le salaire du péché n’est ni une
            
            
              noble indépendance ni la vie éternelle, mais l’esclavage, la ruine et
            
            
              la mort. Les réprouvés se rendent compte de ce qu’ils ont perdu à
            
            
              cause de leur vie de révolte. Ils ont méprisé le poids éternel de gloire
            
            
              qui leur était offert ; mais combien cette gloire leur paraît désirable
            
            
              aujourd’hui ! “Tout cela, s’écrient les impénitents, j’aurais pu le
            
            
              posséder, mais j’ai préféré le repousser. Quelle aberration de ma
            
            
              part ! J’ai échangé la paix, le bonheur et la gloire contre la douleur,
            
            
              la honte et le désespoir”. Tous ces réprouvés reconnaissent que leur
            
            
              exclusion du ciel est juste. Par leur manière de vivre, ils ont déclaré :
            
            
              [439]
            
            
              “Nous ne voulons pas que ce Jésus règne sur nous”.
            
            
              Comme fascinés, les perdus ont suivi des yeux le couronnement
            
            
              du Fils de Dieu. Ils voient dans ses mains les tables de la loi divine,
            
            
              qui contient les préceptes qu’ils ont méprisés et transgressés. Ils
            
            
              assistent aux transports de ravissement et aux élans d’adoration des
            
            
              rachetés. Ils entendent leur cantique dont les ondes mélodieuses,