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              L’histoire de la Rédemption
            
            
              gnement et à son exemple, la possibilité de voir leurs défauts et de
            
            
              s’en corriger.
            
            
              Il n’y a pas d’accord possible entre le Prince de la lumière et le
            
            
              prince des ténèbres, et il ne saurait y en avoir entre leurs disciples.
            
            
              Quand les chrétiens consentirent à s’unir aux païens à moitié conver-
            
            
              [333]
            
            
              tis, ils s’engagèrent dans une voie qui devait les éloigner de plus en
            
            
              plus de la vérité. Satan se réjouit d’avoir réussi à égarer un aussi
            
            
              grand nombre de disciples du Christ. Et, à mesure que son ascendant
            
            
              sur eux grandit, il les incita à persécuter ceux qui restaient fidèles à
            
            
              l’Evangile. Nul ne savait mieux combattre la foi chrétienne que ceux
            
            
              qui en avaient été auparavant les défenseurs. Ainsi, ces chrétiens
            
            
              apostats, faisant cause commune avec les demi-païens, s’attaquèrent
            
            
              aux doctrines essentielles du christianisme.
            
            
              Ceux qui voulaient rester fidèles durent mener une lutte sans
            
            
              merci pour résister aux séductions et aux abominations qui, sous le
            
            
              couvert des vêtements sacerdotaux, avaient pénétré dans l’Eglise.
            
            
              La Bible n’était plus reconnue comme la norme de la foi. Quant à
            
            
              la doctrine de la liberté religieuse, elle fut qualifiée d’hérésie, et ses
            
            
              défenseurs furent haïs et proscrits.
            
            
              Les fidèles se séparent
            
            
              Après un conflit long et acharné, les quelques chrétiens restés
            
            
              fidèles décidèrent de se séparer de l’Eglise apostate si elle persistait à
            
            
              refuser de rompre avec l’erreur et l’idolâtrie. Ils se rendaient compte
            
            
              que s’ils voulaient obéir à la Parole de Dieu, la séparation devenait
            
            
              une impérieuse nécessité. Ils ne pouvaient pas tolérer plus longtemps
            
            
              des erreurs qui auraient été fatales à leur âme et mis en danger la
            
            
              foi de leurs descendants. Pour assurer la paix et l’unité, ils étaient
            
            
              disposés à faire toutes les concessions compatibles avec leur fidélité
            
            
              envers Dieu ; mais ils estimaient que le prix de la paix aurait été
            
            
              trop élevé s’ils avaient dû le payer en sacrifiant leurs principes. Si
            
            
              l’unité devait être obtenue au détriment de la vérité et de la justice,
            
            
              ils préféraient la dissidence et même la lutte ouverte. Si le courage
            
            
              [334]
            
            
              qui animait ces croyants intrépides pouvait ressusciter dans le cœur
            
            
              du peuple de Dieu, ce serait un grand bienfait pour l’Eglise et pour
            
            
              le monde.