Le compte rendu des espions
            
            
              135
            
            
              Une fois de plus, Moïse n’acceptait pas l’idée qu’Israël soit
            
            
              détruit et que lui-même devienne le père d’une nation plus puissante.
            
            
              Ce serviteur choisi de Dieu témoigne son amour envers Israël et son
            
            
              [162]
            
            
              zèle pour la gloire de son Créateur et pour l’honneur de son peuple :
            
            
              Tu as pardonné à ce peuple depuis qu’il a quitté l’Egypte jusqu’à
            
            
              maintenant, tu as manifesté jusqu’ici ta patience et ta bienveillance
            
            
              envers ce peuple ingrat, bien qu’il en soit indigne, et ta bonté est
            
            
              la même. Puis Moïse supplie l’Eternel ; Ne veux-tu pas, cette fois
            
            
              encore, les épargner et ajouter cette preuve supplémentaire de ta
            
            
              divine patience à celles, nombreuses, que lui as déjà données ?
            
            
              “Je lui pardonne, comme tu le demandes, répondit le Seigneur.
            
            
              Cependant, aussi vrai que je suis vivant et que ma gloire remplit
            
            
              toute la terre, je jure que personne de cette génération n’entrera
            
            
              dans ce pays. Ils ont vu ma gloire, et tous les actes puissants que j’ai
            
            
              accomplis en Egypte et dans le désert ; malgré cela ils n’ont pas cessé
            
            
              de me mettre à l’épreuve en me désobéissant. C’est pourquoi aucun
            
            
              d’eux ne verra le pays que j’ai promis à leurs ancêtres, puisqu’ils
            
            
              m’ont tous rejeté. Mais mon serviteur Caleb a été animé d’un autre
            
            
              esprit et m’est resté fidèle ; je le ferai entrer dans le pays qu’il a
            
            
              exploré, et je donnerai cette région à ses descendants”
            
            
              Nombres
            
            
              14 :20-24
            
            
              .
            
            
              Retour au désert
            
            
              Le Seigneur ordonna aux Hébreux de rebrousser chemin et de
            
            
              retourner dans le désert en longeant la mer Rouge. Ils avaient été
            
            
              très près de la terre promise ; mais à cause de leur méchanceté et de
            
            
              leur révolte, ils furent privés de la protection divine. S’ils avaient
            
            
              prêté l’oreille au compte rendu de Caleb et de Josué et s’ils avaient
            
            
              agi en conséquence, Dieu leur aurait donné le pays de Canaan. Au
            
            
              lieu de cela, ils se montrèrent incrédules et firent preuve d’une telle
            
            
              insolence envers l’Eternel qu’ils furent condamnés à ne jamais entrer
            
            
              [163]
            
            
              dans la terre promise. C’est dans sa bonté envers son peuple que le
            
            
              Seigneur le fit retourner vers la mer Rouge ; en effet, tandis que les
            
            
              Hébreux temporisaient et murmuraient, de leur côté, les Amalécites
            
            
              et les Cananéens, qui avaient été informés de la visite des espions,
            
            
              se préparaient à faire la guerre aux enfants d’Israël.