Chapitre 20 — Le compte rendu des espions
            
            
              Ce chapitre est basé sur
            
            
              Nombres 13 :1-14 :39
            
            
              .
            
            
              Le Seigneur ordonna à Moïse d’envoyer des hommes pour ex-
            
            
              plorer le pays de Canaan, qu’il avait promis de donner aux enfants
            
            
              d’Israël. Un responsable de chaque tribu fut choisi pour remplir cette
            
            
              mission. Ils y allèrent et, au bout de quarante jours, ils revinrent, se
            
            
              présentèrent devant Moïse et Aaron et devant tout le peuple d’Israël
            
            
              et leur montrèrent des fruits du pays. Les espions furent unanimes
            
            
              pour dire qu’il s’agissait d’un bon pays dont ils rapportaient des
            
            
              fruits magnifiques : une grappe de raisins était si grosse qu’il avait
            
            
              fallu deux hommes pour la transporter au moyen d’une perche, ainsi
            
            
              que des figues et des grenades qui poussaient dans cette région-là en
            
            
              abondance.
            
            
              Après avoir décrit la fertilité du pays, tous les espions, sauf deux,
            
            
              se montrèrent profondément défaitistes quant à la prise de possession
            
            
              de la terre de Canaan. Ils dirent que ses habitants étaient très forts
            
            
              et que les villes étaient entourées de hautes et puissantes murailles ;
            
            
              par-dessus tout, ils y avaient vu les enfants du géant Anak. Enfin, ils
            
            
              énumérèrent les nations qui habitaient tout autour de Canaan et qui
            
            
              rendaient impossible la conquête du pays.
            
            
              A l’ouïe de ce compte rendu, les Israélites, donnant libre cours à
            
            
              leur déception, se mirent à récriminer fortement et à se lamenter. Ils
            
            
              ne prirent pas le temps de réfléchir et de se dire que si le Seigneur les
            
            
              avait amenés jusque-là, il leur donnerait sûrement la terre promise.
            
            
              Au lieu de cela, ils se laissèrent aller de suite au découragement.
            
            
              [159]
            
            
              Ils minimisèrent la puissance du Très-Haut et ne se confièrent pas
            
            
              en Celui qui les avait conduits jusqu’à cet endroit. Ils adressèrent
            
            
              des reproches à Moïse et se dirent les uns aux autres : Ainsi s’éva-
            
            
              nouissent tous nos espoirs. Voilà le pays pour lequel nous avons fait
            
            
              tout ce voyage depuis l’Egypte !
            
            
              Caleb et Josué auraient bien voulu s’adresser au peuple, mais
            
            
              les Israélites étaient dans un tel état de surexcitation qu’ils étaient
            
            
              132