La spiritualité de la loi
            
            
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              Dieu, notre Sauveur, et son amour pour les hommes ont été ma-
            
            
              nifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que
            
            
              nous aurions faites, mais selon sa miséricorde.”
            
            
              Tite 3 :4, 5
            
            
              . Si nous
            
            
              acceptons son amour, cet amour nous rendra aimables et tendres,
            
            
              non seulement pour ceux que nous aimons, mais encore pour les
            
            
              plus coupables, les plus vicieux et les plus égarés des hommes.
            
            
              Les enfants de Dieu sont ceux qui participent de sa nature. Ce
            
            
              n’est ni le rang terrestre, ni la naissance, ni la race, ni les privilèges
            
            
              religieux qui font de nous des membres de la famille céleste. C’est
            
            
              l’amour, un amour qui embrasse l’humanité tout entière. Même les
            
            
              pécheurs dont le cœur n’est pas irrémédiablement fermé à l’Esprit
            
            
              de Dieu sont susceptibles de répondre à la bonté ; de même qu’ils
            
            
              rendent la haine pour la haine, ils rendront l’amour pour l’amour.
            
            
              Mais ce n’est que par l’Esprit de Dieu qu’ils agiront ainsi. Témoigner
            
            
              de la bonté aux ingrats et aux méchants, faire du bien sans rien
            
            
              attendre en retour, voilà les signes irréfutables auxquels on reconnaît
            
            
              les citoyens du royaume des cieux, et par lesquels les enfants du
            
            
              Très-Haut attestent leur filiation divine.
            
            
              “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.”
            
            
              Le mot “donc” indique une conclusion découlant de ce qui pré-
            
            
              cède. Jésus a décrit à ses auditeurs l’amour et la miséricorde in-
            
            
              faillibles de Dieu et il les exhorte à être parfaits. Puisque votre Père
            
            
              céleste est “bon pour les ingrats et pour les méchants”, puisqu’il s’est
            
            
              abaissé afin de vous élever, il vous est possible de devenir semblables
            
            
              à lui par le caractère et de vous tenir irrépréhensibles en présence
            
            
              des hommes et des anges.
            
            
              [65]
            
            
              Les conditions requises sous la grâce pour hériter la vie éternelle
            
            
              sont exactement ce qu’elles étaient en Éden : une justice parfaite, une
            
            
              vie en harmonie avec Dieu, en conformité absolue avec les principes
            
            
              de sa loi. L’idéal de caractère présenté dans le Nouveau Testament
            
            
              est semblable à celui de l’Ancien. Cet idéal n’est pas hors de notre
            
            
              atteinte. Chaque commandement, chaque ordre de Dieu renferme
            
            
              une promesse précise. Dieu a fait en sorte que nous puissions devenir
            
            
              semblables à lui, et il accomplira cette œuvre pour tous ceux qui ne
            
            
              s’obstinent pas contre l’influence de sa grâce.