Les soucis et l’anxiété
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La part de Dieu et celle de l’homme.
— Lorsque nous prenons
en main la direction de nos affaires personnelles, comptant sur notre
propre sagesse pour réussir, et cherchons à les porter sans son aide,
nous nous chargeons d’un fardeau que Dieu ne nous destinait pas.
Nous nous mettons ainsi à sa place et endossons la responsabilité qui
lui incombe. C’est alors que nous pouvons nous inquiéter sérieuse-
ment et appréhender ennuis et pertes, car ils viendront certainement.
Mais si nous croyons vraiment que Dieu nous aime et qu’il désire
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notre bien, nous cesserons de nous agiter au sujet de l’avenir. Nous
nous abandonnerons à lui comme un enfant s’abandonne à son père
qui l’aime. Nos soucis et nos tourments s’évanouiront alors car nos
désirs devenus conformes à la volonté de Dieu se confondront avec
elle. —
Heureux ceux qui, 82
.
Une attitude sécurisante.
— Il est sécurisant de se confier sans
cesse en Dieu ; on n’est pas alors constamment dans la crainte de
difficultés futures. Ce souci et cette anxiété perpertuels disparaîtront.
Nous avons un Père céleste qui prend soin de ses enfants, un Père
dont la grâce se révélera suffisante en cas de besoin. —
Testimonies
for the Church 2 :72
(1868).
Se confier en Dieu pour l’avenir.
— Bien des personnes
s’étonnent de l’incrédulité et des murmures d’Israël, et se disent qu’à
sa place elles n’auraient pas été aussi ingrates. Mais dès qu’elles
rencontrent quelque contrariété, elles ne manifestent ni plus de foi ni
plus de patience qu’Israël. Si elles passent par des moments pénibles,
elles parlent mal des gens ou des choses dont Dieu s’est servi pour
les purifier.
D’autres, dont les besoins actuels sont satisfaits, ne savent pas se
confier en Dieu pour l’avenir et sont dans une agitation continuelle
à la pensée que l’indigence pourrait les atteindre, ainsi que leurs
enfants. D’autres encore, constamment préoccupés de maux pos-
sibles, ou grossissant des tracas réels, ne voient plus les nombreux
bienfaits de la Providence dont ils devraient être reconnaissants. Les
vexations qu’elles rencontrent, et qui devraient les rapprocher de
Dieu, seule source de secours, ne font que les en éloigner, parce
qu’elles n’éveillent dans leur cœur qu’inquiétude et ressentiment. —
Patriarches et prophètes, 297, 298
.
Anxiété exagérée.
— Dieu ne condamne pas la circonspection
dans la conduite des affaires de cette vie, mais le soin fébrile, l’an-