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Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 2
sonnable ? Vous savez que la mort est un pouvoir auquel nul ne
peut résister, mais vous avez fait de vos existences quelque chose
de presque inutile à cause de votre tristesse stérile. Vos sentiments
ont frisé la révolte contre Dieu. J’ai vu que vous vous appesantissez
sur votre deuil, et que vous donnez libre cours à votre émotivité, au
point que les anges se cachaient la face et se retiraient à l’ouïe de
vos manifestations bruyantes de tristesse.
Lorsque vous vous laissez aller à vos sentiments, est-ce que
vous vous souvenez que vous avez un Père dans les cieux qui a
donné son Fils unique afin qu’il meure pour nous et que la mort
ne soit pas un sommeil éternel ? Est-ce que vous vous souvenez
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que le Seigneur de la vie et de la gloire a traversé le tombeau et
l’a illuminé de sa présence ? Le disciple bien-aimé a dit : “Ecris :
Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dès à présent ! Oui,
dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres
les suivent.”
Apocalypse 14 :13
. L’apôtre parlait en connaissance de
cause lorsqu’il écrivait ces paroles ; mais quand vous donnez libre
cours à votre tristesse irrépressible, votre attitude est-elle en accord
avec le réconfort qu’elles expriment ? —
Testimonies for the Church
5 :313
(1885).
S’apitoyer sur soi est une forme d’égoïsme (message adressé
à un prédicateur).
— Frère __________, vous apitoyer sur vous-
même est une forme d’égoïsme. Cela ne ressemble pas à l’apôtre
Paul qui était un homme de douleurs, mais qui accordait la dernière
place à lui-même dans ses pensées. Il eut à subir des épreuves telles
que vous n’en avez jamais connues et que vous n’en connaîtrez
jamais ; et cependant, il ne s’y appesantissait pas, mais il exaltait la
grâce de Dieu.
Votre femme fut victime de la maladie, et elle en est morte.
Votre chagrin fut aussi vif que pour toutes vos autres épreuves. Vous
avez cultivé la tristesse dans votre cœur, vous vous êtes complu en
elle ; vous avez permis à votre esprit et à vos pensées de nourrir
égoïstement votre chagrin, au préjudice de votre santé. Après cela,
la mort de votre fille fut assurément une rude épreuve, mais d’autres
ont subi le même choc en des circonstances plus difficiles. Vous avez
permis à cette épreuve de vous abattre ; vous vous y êtes appesanti,
vous en avez parlé, vous avez fait du mal à votre âme à cause d’une