Page 389 - Pour un bon

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Appendice A
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telles personnes traversent des luttes douloureuses en affligeant leur
âme comme le fit Martin Luther qui s’en est remis totalement à la
justice du Christ.
Nombreux sont ceux qui croient ne pouvoir venir à Jésus que
dans les conditions où le fit l’enfant possédé du démon qui le saisis-
sait, le jetait à terre, lorsqu’il fut amené au Sauveur. Mais vous ne
faites pas partie de ceux qui ont de tels conflits et de telles épreuves.
Richard Baxter [pasteur anglais non-conformiste — 1615-1691]
était angoissé parce qu’il n’avait pas une opinion de lui-même aussi
pénible et aussi humiliante qu’à son avis il aurait dû avoir. Mais cette
difficulté fut finalement résolue à sa satisfaction, et la paix régna
dans son cœur.
Vous n’êtes pas obligée de vous charger d’un fardeau pour vous-
même, car vous êtes la propriété du Christ. Il vous tient dans sa main.
Il vous entoure de ses bras éternels. Votre vie n’a pas été une vie de
péché au sens habituel du terme. Vous craignez sincèrement de faire
le mal ; votre cœur est habité par un principe qui vous incite à choisir
le bien, et maintenant, vous désirez vous détourner des épines et des
ronces pour regarder les fleurs.
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Fixez vos yeux sur le Soleil de la justice. Ne faites pas de votre
tendre Père céleste un tyran ; mais considérez sa bienveillance, sa mi-
séricorde, son amour grand et profond et son immense compassion.
Son amour dépasse celui d’une mère pour son enfant. “Quand elle
l’oublierait, moi je ne t’oublierai pas.” (
Ésaïe 49 :15
), dit le Seigneur.
Jésus veut que vous lui fassiez confiance. Que sa bénédiction repose
sur vous en abondance ! Telle est ma prière fervente.
Vous avez hérité d’un tempérament dépressif, et vous avez sans
cesse besoin de cultiver des sentiments optimistes. Vous avez hérité
de votre père et de votre mère un tempérament particulièrement
scrupuleux, et de votre mère une propension à rabaisser le moi plutôt
qu’à le valoriser. Un mot suffit à vous émouvoir, et un jugement
sévère suffit à créer en vous d’autres sentiments. Si vous étiez placée
là où vous auriez conscience d’aider les autres, si pénible, si fatiguant
que ce soit, vous feriez tout avec joie, sinon, vous regretterez de
n’avoir rien fait.
Samuel, qui servit le Seigneur depuis son enfance, aurait eu
besoin d’une éducation tout à fait différente de celle qui engendra
chez lui une volonté obstinée et égoïste. Votre enfance ne fut pas