Volonté et esprit de décision
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doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux
subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il
faut apprendre à l’esprit humain à se contrôler et à contrôler l’être
tout entier, tandis que les animaux sont sous l’autorité d’un maître
et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l’esprit, le jugement et la
volonté de la bête.
Diriger, et non briser, la volonté.
— Si un enfant est dressé à la
façon des animaux, il n’aura pas de volonté propre. Sa personnalité
même sera anéantie par celle de l’homme qui l’éduque ; sa volonté,
ses intentions et ses buts seront soumis à la volonté de son maître. Les
enfants élevés de la manière que nous venons de décrire manqueront
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toujours d’énergie morale et de responsabilité individuelle. Ils n’ont
pas été habitués à agir d’après leur raison et des principes établis.
Leur volonté a été soumise à celle d’autrui et on n’a pas fait appel
à leur intelligence afin qu’elle se fortifie par l’exercice. On ne les a
pas habitués à mettre en œuvre leurs plus hautes énergies, lorsque
cela était nécessaire, en rapport avec leur tempérament particulier et
leurs aptitudes personnelles.
Les maîtres ne doivent pas s’arrêter là mais se préoccuper par-
ticulièrement du développement des facultés les plus faibles, afin
qu’elles soient aussi exercées et amenées à l’égal des plus fortes,
de sorte que l’esprit atteigne un équilibre normal. —
Témoignages
pour l’Église 1 :359, 360
(1872).
Préserver la force de la volonté.
— La méthode qui consiste à
“briser la volonté” est contraire aux principes du Christ. La volonté
de l’enfant doit être dirigée et guidée. Préservez toute la force de
la volonté, car elle est nécessaire à l’être humain dans sa totalité,
mais orientez-la dans la bonne direction. Traitez la volonté avec
sagesse et délicatesse, comme s’agissant d’un trésor sacré. Ne la
réduisez pas en pièces ; mais par le précepte et par l’exemple, formez-
la, façonnez-la jusqu’au jour où l’enfant aura l’âge d’assumer des
responsabilités. —
Counsels to Parents, Teachers, and Students, 116
(1913).
Le maître ne doit pas être autoritaire.
— Ceux qui sont
égoïstes, irritables, autoritaires, brutaux, durs, qui ne considèrent
pas attentivement les sentiments des autres, ne devraient jamais être
employés comme maîtres. Ils auraient une influence désastreuse sur
les élèves, en les modelant d’après leur propre caractère, entretenant