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Conseils sur la Conduite sexuelle L’adultère et le Divorce
un homme trop faible pour exiger une soumission inconditionnelle
à votre volonté. Vous avez un travail à réaliser : apprenez à vous
contrôler...
Ne vous élevez jamais au-dessus de votre femme. La bonté
et l’amour dont elle a besoin et que vous lui donnerez rejaillira
sur vous. Si vous voulez qu’elle vous aime, gagnez son amour par
vos paroles et vos actes. Le bonheur de votre femme est entre vos
mains. Par votre attitude vous semblez lui dire : Pour être heureuse
tu dois abandonner entièrement ta volonté à la mienne, accepter de
faire ce que je veux. Vous vous êtes particulièrement plu à exercer
votre autorité, pensant être dans votre droit. Mais le temps montrera
que si vous continuez à agir ainsi et à suivre votre tempérament,
vous n’inspirerez aucun amour à votre femme et elle se détachera
de vous. Elle en arrivera finalement à mépriser cette autorité et
cette emprise inconnues d’elle auparavant dans sa vie d’épouse.
En semant maintenant la dureté et l’amertume, vous récolterez en
conséquence.
La responsabilité d’une mère envers son fils
— Je ne peux
faire autrement que de vous parler franchement, comme l’exige
votre cas. En quoi le mariage de Sœur Drake avec vous améliore-
t-il sa situation ? En rien ! Mais votre comportement rend sa vie
amère et son sort presque insupportable. Dès votre mariage, je me
suis doutée de la suite. Elle pensait trouver en vous une aide pour
s’occuper de son fils, mais vous vouliez plutôt la séparer de lui. Vous
exigiez d’elle qu’elle reporte sur vous l’affection qu’elle a pour lui,
vous qui n’êtes que son mari. Vous n’avez rien fait pour mériter
un tel sacrifice, ni même pour gagner sa confiance. Et pourtant, ce
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sacrifice, vous le réclamez : la séparation d’une mère et de son fils.
Vous pouvez toujours prétendre comprendre ce cas, mais à mon avis,
vous en ignorez tout. Au lieu de sentir qu’il est de votre devoir d’être
patient et affectueux, vous agissez comme un tyran dur et insensible.
Je conseillerais à cette femme d’avancer dans la crainte de Dieu
et de ne pas permettre à quelqu’un qui est pratiquement un étranger,
d’intervenir en prétextant sa position de mari, pour le soustraire à
l’affection et aux soins de sa mère. Dieu n’a pas ôté à celle-ci sa
responsabilité, du fait de son mariage avec vous. Vous ne connaissez
rien à l’amour vrai et pur. Autrement, vous n’auriez jamais adopté
une telle attitude. — Lettre 4, 1870.
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