Un prédicateur évangéliste
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comment vous introduire auprès d’elles sans trahir vos intentions
réelles. Vous vous exposez à la tentation sans avoir le ressort moral
pour y résister. Comme la source n’est jamais purifiée, votre esprit
reste sans cesse impur. Vous n’avez pas pris plaisir à une recherche
diligente et attentive des Écritures.
Impureté en pensée et en actes
— Dieu a dressé autour de vous
les Témoignages comme une muraille, afin de vous préserver des
ruses trompeuses de l’ennemi. Mais vous l’avez rompue afin de vous
livrer à vos penchants. Votre tristesse pour vos péchés fait penser à
ceux qui autrefois déchiraient leurs vêtements pour exprimer leur
peine mais qui n’affligeaient pas leur âme. Vous n’avez pas une juste
conception du péché. Vous ne mesurez pas la gravité de l’impureté
de pensées et de conduite. Si vous aviez vraiment éprouvé du regret
et compris vos erreurs, vous seriez passé par cette repentance dont
on ne se repent jamais.
Plus de tort que de bien pour la cause de Dieu
— Je désire
maintenant exposer les faits. Il m’a été montré que votre vie et votre
travail ont fait plus de tort que de bien à la précieuse cause de la
vérité présente. Si vous n’aviez pas pris part à cette œuvre et si
vous l’aviez quittée, vous auriez évité bien de la tristesse à ceux qui
l’aiment et beaucoup de peine à ceux qui ont dû contrecarrer votre
influence néfaste.
Si l’effort accompli pour vous ramener dans le droit chemin
et vous empêcher de déshonorer la cause avait été consacré à la
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conversion des âmes, et si les ouvriers avaient coupé les ponts avec
vous, l’influence et la position de la vérité seraient bien meilleures,
tant en Californie que dans l’Est.
Influence d’un prédicateur égaré
— Satan a fait de vous son
instrument pour réaliser son plan. L’effervescence et l’agitation que
vous provoquez parfois au cours de discussions et votre succès
apparent vous ont renforcé dans votre propre justice. Le fait de vous
avoir permis de travailler en dépit de votre culpabilité vous a causé
du tort. Vous n’avez pas sondé votre cœur et affligé votre âme devant
Dieu. Dans le passé, vous avez pris à la légère vos fautes graves. Tout
a été mis en œuvre pour vous sauver de la honte totale et de la ruine.
On vous a supporté patiemment en vous permettant de continuer à
remplir cette fonction sainte, dont vous vous étiez pourtant rendu
tout à fait indigne, pour essayer de sauver votre âme. Bien des gens