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Conquérants Pacifiques
la hauteur, ni la profondeur, ne peut nous séparer de l’amour de Dieu
qui est en Jésus-Christ, non parce que nous nous approchons de lui,
mais parce que c’est lui qui se tient tout près de nous. Si notre salut
dépendait de nos propres efforts, nous ne pourrions être sauvés ;
mais il dépend de celui qui est au-delà de toutes les promesses. Nos
possibilités peuvent paraître faibles, mais son amour pour nous est
comme celui d’un frère aîné. Tant que nous restons en contact avec
lui, nul ne saurait nous arracher de sa main.
A mesure que les années s’écoulaient et que le nombre des
croyants se multipliait, Jean travaillait pour ses frères avec une fidé-
lité et un zèle croissants. L’Eglise courait de grands dangers. Satan
exerçait ses ravages partout. Par de faux rapports et des tromperies,
ses émissaires tentaient de renforcer l’opposition contre les doc-
trines du Sauveur ; par la suite, les dissensions et les sectes mettaient
l’Eglise en péril. Certains, qui se réclamaient du Christ, procla-
maient que son amour les dispensait d’obéir à la loi de Dieu. Par
ailleurs, beaucoup d’autres enseignaient qu’il fallait observer les
coutumes et les cérémonies juives, et qu’il n’était pas nécessaire
d’avoir foi dans le sang de Jésus pour être sauvé ; une simple obser-
vance de la loi suffisait au salut. D’autres tenaient le Christ pour un
homme supérieur, mais lui refusaient la divinité. D’autres encore,
prétendant être fidèles à la cause de Dieu, étaient des imposteurs et,
pratiquement, reniaient le Sauveur et son Evangile. Ils vivaient dans
le péché, et introduisaient des hérésies dans l’Eglise. Ainsi, beau-
coup se fourvoyaient dans le dédale du scepticisme et des erreurs.
Jean était rempli de tristesse en voyant ces théories empoisonnées
s’insinuer au sein des communautés chrétiennes. Il devinait les dan-
gers auxquels elles étaient exposées, et il agissait avec promptitude
et décision.
Les épîtres de Jean recèlent l’esprit même de la charité ; il semble
que l’apôtre les ait rédigées avec une plume trempée dans l’amour.
Mais quand il fut en contact avec ceux qui n’observaient pas la
loi de Dieu, et prétendaient cependant vivre sans péché, il n’hésita
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pas à les avertir de leur dangereuse illusion. Il écrivait à une femme
renommée et influente, qui se rendait utile dans l’œuvre évangélique :
“Plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent
point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le
séducteur et l’antéchrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous