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Conquérants Pacifiques
fraternel fait tristement défaut. Beaucoup de ceux qui professent
aimer le Sauveur ne s’aiment pas les uns les autres. Les incrédules
les observent pour voir si leur foi exerce une influence sanctifiante
sur leur vie, et ils sont prompts à découvrir leurs défauts de caractère,
l’inconséquence de leurs actes.
Les chrétiens doivent éviter le plus possible de se faire remarquer
par l’ennemi. Que celui-ci ne dise pas d’eux : “Regardez ces gens
qui sont enrôlés sous la bannière du Christ, comme ils se détestent !”
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Les croyants sont tous membres d’une même famille, tous en-
fants du même Père céleste, et possèdent la même espérance d’im-
mortalité ; les liens qui les unissent les uns aux autres devraient être
très étroits.
L’amour divin nous adresse ses plus touchants appels, quand il
nous invite à manifester une compassion aussi tendre que celle du
Christ. Seul, celui qui fait preuve d’une charité désintéressée pour
son prochain possède le véritable amour pour Dieu. Le vrai chrétien
ne laisse pas son frère s’aventurer sur le chemin du danger sans l’en
avertir. Il ne s’éloigne pas du pécheur qui s’enfonce toujours plus
dans le mal et dans le découragement, ou risque de tomber sur le
champ de bataille de Satan. Ceux qui n’ont jamais possédé l’amour
tendre et compatissant du Christ ne peuvent conduire les autres à la
source de la vie.
L’amour du Sauveur est une puissance contraignante, qui conduit
les hommes à révéler le Seigneur dans leur conversation, dans leurs
sentiments de tristesse et de pitié, dans leur volonté de faire du
bien à ceux qui les entourent. Les serviteurs de Dieu, qui veulent
réussir dans leur tâche, doivent connaître l’amour du Christ. Dans
le ciel, on évalue leurs talents d’après leur faculté d’aimer comme
le Christ aima, et de travailler comme il travailla. “N’aimons pas en
paroles, dit l’apôtre, mais en actions et avec vérité.” La perfection
du caractère est atteinte quand le chrétien éprouve constamment le
besoin d’aider les autres et de leur faire du bien. C’est l’influence de
cet amour débordant de son âme qui lui communique “une odeur de
vie qui donne la vie”, et permet à Dieu de bénir son travail.
Le meilleur don que nous puissions recevoir de notre Père céleste,
c’est un suprême amour pour lui et un amour désintéressé pour autrui.
Cet amour n’est pas l’impulsion d’un moment, mais un principe
divin, une force permanente. Il ne peut prendre naissance dans un