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Fermes jusqu’à la fin
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de chute pour celui qui, avançant par la foi, gravit degré par degré,
toujours plus haut et plus résolument, l’échelle qui accède aux portes
mêmes du ciel.
Pendant de longues années, l’apôtre avait montré aux chrétiens
la nécessité d’une croissance permanente dans la grâce divine et
la connaissance de la vérité. Il savait qu’il serait bientôt appelé à
subir le martyre pour sa foi ; c’est pourquoi il attirait une fois encore
l’attention des chrétiens sur les merveilleux privilèges qui leur étaient
accordés. Avec une foi assurée, le vieux disciple exhortait ses frères
en ces termes : “Appliquez-vous, disait-il, à affermir votre vocation
et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre
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Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée.”
Quelle précieuse assurance ! Quelle glorieuse perspective pour le
chrétien qui avance par la foi vers les sommets de la perfection !
“Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses,
continue l’apôtre, bien que vous les sachiez et que vous soyez af-
fermis dans la vérité présente. Et je regarde comme un devoir, aussi
longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des
avertissements, car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que
notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître. Mais j’aurai soin
qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces
choses.”
Pierre était bien qualifié pour parler de la volonté de Dieu à
l’égard des hommes ; car pendant le ministère du Christ, il avait
beaucoup vu et entendu concernant le royaume de Dieu. “Ce n’est
pas, en effet, dit-il, en suivant des fables habilement conçues, que
nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre
Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos
propres yeux. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand
la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci
est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Et nous
avons entendu cette voix venant du ciel, lorque nous étions avec lui
sur la sainte montagne.”
Bien que cette certitude affermît le croyant dans son espérance, il
en existait une autre plus convaincante encore : celle de la prophétie,
qui ancrait profondément la foi de tous les chrétiens : “Et nous tenons
pour d’autant plus certaine, déclare Pierre, la parole prophétique, à