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La dernière lettre de Paul
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Celui qui désire sincèrement la puissance divine s’abreuve à la
source qui ne tarit jamais. Il y puise les forces qui lui permettent de
lutter contre la tentation, de la vaincre, et de s’acquitter de ses devoirs
envers le Seigneur. La grâce qu’il reçoit lui fait mieux connaître Dieu
et son Fils. Il désire avec ardeur servir utilement le Maître, et alors
qu’il avance sur le sentier de la vie chrétienne, il devient “fort de
la grâce qui est en Jésus-Christ”. Cette grâce le rend capable d’être
le témoin fidèle des choses qu’il a entendues ; il ne dédaigne ni ne
néglige la connaissance qu’il a reçue de Dieu, mais il en fait part à
ses semblables qui, à leur tour, en instruisent leur prochain.
[448]
Dans sa dernière épître à Timothée, Paul présente au jeune ser-
viteur de Dieu l’idéal élevé du ministère, ainsi que les devoirs qui
lui incombent. “Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un
homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droi-
tement la parole de la vérité, écrivait l’apôtre. [...] Fuis les passions
de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec
ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Repousse les dis-
cussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles.
Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il
doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre
à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les
adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance
pour arriver à la connaissance de la vérité.”
L’apôtre mettait en garde Timothée contre les faux docteurs
qui chercheraient à s’introduire dans l’Eglise. “Sache que, écrivait-
il, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les
hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blas-
phémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles,
déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, [...] ayant l’apparence
de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.”
“Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours
plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes. Toi, de-
meure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines,
sachant de qui tu les as apprises : dès ton enfance, tu connais les
saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut. [...] Toute Ecriture
est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour
corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu
soit accompli et propre à toute bonne œuvre.”