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La Pentecôte
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Esprit, prenant la forme de langues de feu, se posa sur chacun de
ceux qui étaient assemblés. C’était l’emblème du don qui était alors
dispensé aux disciples, don qui leur permettait de parler couram-
ment ces langues jusqu’alors inconnues d’eux. L’apparition du feu
symbolisait le zèle ardent qui animerait les apôtres, et la puissance
avec laquelle ils accompliraient leur tâche.
“Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux,
de toutes les nations qui sont sous le ciel.” Pendant la dispersion,
les Juifs avaient été disséminés dans presque toutes les parties du
monde habité et, dans leur exil, ils avaient appris à parler diverses
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langues. Beaucoup de ces Juifs se trouvaient, à l’occasion de la
Pentecôte, à Jérusalem, pour assister aux fêtes religieuses qui s’y
déroulaient. Or, chaque langue connue était représentée par ces Juifs
rassemblés dans cette ville. Ces différentes langues auraient présenté
un grand obstacle à la proclamation de l’Evangile ; c’est pourquoi
Dieu subvint d’une manière miraculeuse à l’incapacité des apôtres.
Le Saint-Esprit fit à leur égard ce qu’ils n’auraient pu accomplir
par eux-mêmes de leur vivant. Ils pourraient maintenant proclamer
au monde les vérités de la Parole de Dieu, parlant correctement les
langues de ceux qu’ils évangélisaient. Ce don miraculeux prouvait
avec force au monde que leur mission portait le sceau du ciel. A
partir de ce moment-là, le langage des disciples devint pur, simple
et précis, qu’ils s’exprimassent dans leur langue maternelle ou dans
une langue étrangère.
“Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue
parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils
étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns
aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun,
dans notre langue maternelle ?”
Les prêtres et les magistrats étaient fort irrités devant cette ma-
nifestation extraordinaire, mais ils n’osaient donner libre cours à
leur méchanceté, de crainte de s’exposer à la violence du peuple. Ils
avaient mis le Nazaréen à mort, mais voici que ses disciples, hommes
illettrés de Galilée, racontaient dans toutes les langues alors connues
l’histoire de sa vie et de son ministère. Les prêtres, résolus à mettre
ce pouvoir miraculeux sur le compte de quelque cause naturelle,
déclaraient qu’ils étaient ivres du vin doux préparé pour la fête, pour