Un ministère consacré
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diction pèserait sur eux s’ils ne prêchaient pas l’Evangile. Choisis
par le Seigneur, scellés par le sang du sacrifice, ils doivent sauver
les pécheurs de la perdition qui les menace.
Il faut que le ministre qui collabore avec le Christ ait le sens
profond du caractère sacré de son œuvre et de toute la peine, de tous
les sacrifices qu’elle exige pour être accomplie avec succès. Il ne
recherche ni ses aises, ni ses commodités. Il s’oublie lui-même. A la
recherche de la brebis perdue, il ne tient pas compte de la fatigue,
du froid, de la faim. Il n’a qu’un seul but : le salut des âmes.
Celui qui est enrôlé sous la bannière ensanglantée du Prince
Emmanuel doit faire preuve d’héroïsme et d’endurance. Le soldat
de la croix a le devoir de demeurer courageusement en première
ligne quand gronde la bataille. Si l’ennemi déchaîne contre lui une
violente attaque, il se réfugie vers celui qui est sa forteresse, afin
d’obtenir du secours ; et en se confiant aux promesses de la Parole, il
se sent plus fort pour faire face à ses devoirs du moment. Il se rend
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compte que sa force vient d’en haut. Les victoires qu’il remporte
ne le portent pas à s’exalter lui-même, mais elles font naître dans
son cœur le désir de s’appuyer de plus en plus fortement sur le Tout-
Puissant. Il peut ainsi présenter le message du salut avec une autorité
telle qu’il touche les cœurs.
Celui qui prêche la Parole doit vivre dans une communion
consciente et permanente avec Dieu, car c’est là que se trouve la
force spirituelle. Cette communion avec le Seigneur donnera plus
d’efficacité au travail du ministre que sa prédication. Il ne doit pas
se priver de cette puissance. Avec une ardeur sincère, il intercédera
auprès de Dieu afin d’obtenir les forces nécessaires pour faire face
à ses devoirs et à ses épreuves. Il le suppliera de toucher ses lèvres
avec “une pierre ardente” de son autel.
Trop souvent les ambassadeurs du Christ se font une idée im-
parfaite des réalités éternelles. Si nous marchions avec Dieu, nous
serions cachés “au creux du rocher”, et, comme Moïse au désert,
nous pourrions voir le Seigneur. C’est grâce à la puissance et aux
lumières que Dieu communique à ses enfants qu’ils comprennent
mieux et font beaucoup plus qu’ils ne l’auraient imaginé, car leur
jugement est limité.
Les ruses de Satan ont plus de prise sur ceux qui se laissent
aller au découragement. Quand il menace d’accabler les ministres de