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Conquérants Pacifiques
Tout en exprimant sa joie au sujet de la nouvelle conversion
des Corinthiens et de leur croissance dans la vie spirituelle, l’apôtre
louait Dieu, l’auteur de cette transformation : “Grâces soient rendues
à Dieu, s’exclamait-il, qui nous fait toujours triompher en Christ, et
qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! Nous
sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux
qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent.”
C’était la coutume, à cette époque, qu’un général victorieux
ramène avec lui un cortège de captifs. A cette occasion, on désignait
des porteurs d’encens et, pendant que l’armée victorieuse défilait
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triomphalement dans les rues, le parfum qui se répandait représentait
une odeur de mort pour les captifs : elle leur indiquait que l’heure de
leur exécution approchait. Cependant, pour certains prisonniers qui
avaient trouvé grâce auprès des vainqueurs, et dont la vie allait être
épargnée, cet encens représentait une odeur de vie et leur indiquait
en même temps que le moment de leur libération approchait.
Paul était maintenant rempli de foi et d’espoir. Il avait la certitude
que Satan ne triompherait pas dans l’œuvre de Dieu à Corinthe ; des
paroles de louange et de reconnaissance débordaient de son cœur.
Lui et ses collaborateurs célébreraient leur victoire sur les ennemis
du Christ et de la vérité en répandant avec une nouvelle ardeur
la connaissance du Sauveur. Comme un encens de bonne odeur,
le parfum de l’Evangile devait être répandu à travers le monde.
Pour ceux qui accepteraient le Christ, le message serait une odeur
de vie donnant la vie, mais pour ceux qui persisteraient dans leur
incrédulité, il serait une odeur de mort donnant la mort.
Paul se rendait compte de la tâche écrasante qui incombait à ceux
qui prêchaient l’Evangile. Il s’écriait : “Et qui est suffisant pour ces
choses ?” Qui est capable de prêcher le Christ de telle manière que
ses ennemis ne trouveront pas une occasion justifiée pour mépriser
le message ou le messager qui l’apporte ? L’apôtre désirait que les
croyants soient pénétrés des solennelles responsabilités du minis-
tère chrétien. Seules la fidélité dans la prédication de l’Evangile et
une vie sainte conforme à la Parole peuvent rendre le travail des
ministres agréable à Dieu et profitable aux fidèles. De nos jours, les
prédicateurs qui comprennent l’importance de leur tâche, ne peuvent
que répéter avec l’apôtre : “Qui est suffisant pour ces choses ?”