Vers un idéal plus élevé
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même subir le martyre, s’il n’était pas poussé par l’amour, Dieu le
regarderait comme un fanatique ou un hypocrite ambitieux.
“La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est
point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point
d’orgueil.”
La joie la plus parfaite a son origine dans l’humilité la plus
profonde. Les caractères les plus forts et les plus nobles ont pour
base la patience, l’amour et la soumission à la volonté divine.
La charité “ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point
son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal”.
L’amour, semblable à celui du Christ, interprète, dans leur meilleur
sens, les actes et les intentions du prochain. Il ne fait pas connaître
inutilement les défauts des hommes, il ne prête pas l’oreille aux
propos malveillants, mais il s’efforce au contraire d’attirer l’attention
sur les qualités des autres.
“La charité ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit
de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle
supporte tout.” Cette charité “ne périt jamais”. Elle ne peut perdre sa
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valeur, car elle est un attribut divin. Celui qui la possède pénétrera
dans les parvis célestes, chargé de ce trésor précieux.
“Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance
et la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.”
Parmi les Corinthiens dont le niveau moral s’était abaissé,
quelques-uns avaient abandonné certains principes fondamentaux
de la foi. Plusieurs d’entre eux niaient même la doctrine de la ré-
surrection. Paul combattit cette hérésie en apportant le témoignage
irréfutable de la résurrection du Christ. Il déclara que Jésus, après sa
mort, “est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures” ; qu’ “il
est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de
cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont
quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous
les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à
l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres.”
Avec une force convaincante, l’apôtre énonçait la grande vé-
rité de la résurrection : “S’il n’y a point de résurrection des morts,
disait-il, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas
ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est
vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard