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Avertissements et conseils
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Il se serait rendu immédiatement et avec joie à Corinthe, s’il
l’avait jugé opportun. Mais il savait que les croyants n’auraient tiré,
à ce moment-là, aucun profit de ses conseils. C’est pourquoi il leur
envoya Tite, afin que celui-ci préparât sa future visite. Il mit alors
de côté tout sentiment personnel relatif à la conduite scandaleuse
de certains membres de l’église, et, s’appuyant sur Dieu, l’apôtre
adressa aux Corinthiens l’une des plus riches, des plus instructives
et des plus pathétiques de toutes ses lettres.
Avec une clarté remarquable, il commença par répondre aux
différentes questions qui lui avaient été posées ; puis il indiqua les
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principes généraux qui devaient être observés pour parvenir à une
plus haute élévation spirituelle. Les chrétiens de Corinthe étaient
en péril, et l’apôtre ne voulait pas échouer dans sa tentative de
toucher leurs cœurs, à ce moment critique. Il les avertit fermement
des dangers qu’ils couraient, et les reprit au sujet de leurs péchés ; il
les invita de nouveau à regarder au Christ, et chercha à ranimer en
eux la ferveur des premiers jours de leur conversion.
Les salutations pleines de tendresse que l’apôtre adressait à
l’église révélaient son grand amour pour les Corinthiens. Il leur
rappelait leur conversion qui les avait détournés de l’idolâtrie pour
adorer et servir le vrai Dieu. Il leur parlait des dons du Saint-Esprit
qu’ils avaient reçus, et des privilèges qui leur étaient donnés de
progresser sans cesse dans la vie chrétienne pour atteindre à la pureté
et à la sainteté du Christ. “En lui vous avez été comblés de toutes
les richesses qui concernent la parole et la connaissance, écrivait-il,
le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de
sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous êtes
de la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ.”
Paul parlait ouvertement des divisions qui régnaient dans l’église
de Corinthe, et il suppliait ses membres de cesser toute lutte entre
eux. “Je vous exhorte, frères, écrivait-il, par le nom de notre Seigneur
Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de
divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même
esprit et dans un même sentiment.” L’apôtre se permettait de men-
tionner comment et par qui il avait été informé des divisions de
l’église. “J’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a
des disputes au milieu de vous.”