Page 398 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
Christian Temperance and Bible Hygiene, 34-36, 1890
736. Le thé, le café, le tabac et les boissons alcoolisées occupent
des niveaux différents dans l’échelle des stimulants artificiels.
Les effets du thé et du café sont orientés dans le même sens que
ceux du vin, du cidre, des liqueurs et du tabac. ...
L’usage du café est une habitude malsaine. Le café excite l’esprit
à une activité inaccoutumée, qui est aussitôt suivie d’épuisement, de
prostration, d’une sorte de paralysie des facultés mentales, morales
et physiques. L’esprit s’énerve, et si l’on ne rompt pas résolument
avec cette habitude, l’activité du cerveau en sera atténuée d’une
façon permanente. Tous ces irritants nerveux usent les forces vitales,
et l’état d’anxiété, d’impatience, de faiblesse mentale causé par
les nerfs ébranlés est à l’origine d’une disposition belliqueuse qui
s’oppose au progrès spirituel. Les partisans de la tempérance et
de la réforme ne devraient-ils donc pas réagir contre ces boissons
nuisibles ? Certaines personnes ont autant de peine à renoncer à
l’usage du thé et du café que les ivrognes à se libérer des boissons
fermentées. L’argent dépensé pour le thé et le café est plus que
gaspillé, car ces breuvages ne font que du mal à ceux qui les prennent
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de façon continue. Il arrive quelquefois que des personnes qui font
usage de thé, de café, d’opium et d’alcool parviennent à un âge
avancé, mais un tel fait ne fournit pas d’argument en faveur de ces
stimulants. Ce que ces personnes auraient pu faire, et qu’elles n’ont
pas fait à cause de leurs mauvaises habitudes, sera révélé au grand
jour de Dieu.
Ceux qui ont recours au thé et au café pour se stimuler au travail
reconnaîtront les mauvais effets de leur manière d’agir à leur trem-
blement nerveux et à leur manque de résolution. Les nerfs fatigués
réclament du calme et du repos. La nature demande du temps pour
récupérer l’énergie dépensée. Mais si ces forces sont continuelle-
ment excitées par des stimulants, il en résulte à chaque fois une
réelle déperdition d’énergie. Sous le coup de la stimulation artifi-
cielle, une plus grande somme de travail peut être réalisée, mais il
deviendra graduellement plus difficile de susciter les énergies vers
un point défini, et finalement la nature ne pourra plus répondre aux
sollicitations qui lui seront faites.