Section 17 — La diététique en tant que remède rationnel
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reconstitue graduellement ; elle paraît lente à ceux qui manquent de
patience. D’autre part, l’abandon des plaisirs malsains demande un
sacrifice. Mais si l’on persévère, on découvre bien vite qu’en cessant
de la contrecarrer, la nature accomplit son œuvre avec sagesse ; et
en obéissant à ses lois, on est récompensé par un retour à la santé du
corps et de l’esprit.
Christian Temperance and Bible Hygiene, 160, 1890
453. Les médecins conseillent souvent à leurs malades de faire
des voyages à l’étranger, de se rendre à des stations thermales, ou de
traverser l’océan en vue de recouvrer la santé, alors que dans neuf
cas sur dix, en s’alimentant avec sobriété, en faisant de l’exercice
physique dans de bonnes dispositions d’esprit, ils guériraient tout
en économisant beaucoup de temps et d’argent. L’exercice physique
et un libre et abondant usage de l’air et des rayons du soleil — ces
bienfaits que Dieu accorde à tous les hommes — peuvent, dans de
nombreux cas, rendre vie et forces aux malades amaigris.
Ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes
Lettre 35, 1890
454. En ce qui concerne ce que nous pouvons faire pour nous-
mêmes, il y a un point qui doit retenir toute notre attention.
Je dois bien me connaître moi-même, je dois sans cesse ap-
prendre comment entretenir cet édifice, le corps que Dieu m’a donné,
afin de le conserver dans les meilleures conditions de santé. Je dois
consommer des aliments qui contribueront à mon bien-être physique,
et je dois veiller tout particulièrement à ce que mes vêtements n’en-
travent pas la libre circulation de mon sang. Je ne dois pas me priver
d’air ni d’exercice. Je dois bénéficier des rayons du soleil autant
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que cela se peut. Je dois acquérir la sagesse afin d’être le gardien
intelligent de mon corps.
Je ferais une chose peu sage en entrant dans une pièce froide
lorsque je suis en transpiration ; je me montrerais un mauvais servi-
teur à l’égard de moi-même si je me permettais de m’asseoir dans un
endroit où il y a un courant d’air, m’exposant ainsi à prendre froid. Je
ne serais pas sage non plus en restant les pieds et les jambes froids,