Section 10 — Jeûne
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296. C’est au profit de l’humanité que le Christ se soumit à
l’épreuve sur le terrain de l’appétit, et résista à la tentation pendant
près de six semaines. Ce long jeûne dans le désert était destiné à
servir en tout temps de leçon à l’homme déchu. Le Christ ne fut
pas vaincu par les fortes tentations de l’ennemi, et ce fait constitue
un encouragement pour chaque âme qui lutte contre la tentation.
Le Christ a ainsi placé à la portée de chaque membre de la famille
humaine la possibilité de résister à la tentation. Tous ceux qui veulent
vivre saintement peuvent vaincre comme le Christ a vaincu, par le
sang de l’Agneau et la parole de leur témoignage. Ce long jeûne
du Sauveur lui donna la force de supporter l’épreuve. Il donna à
l’homme la certitude qu’il commençait l’œuvre qui aboutirait à la
victoire exactement là où la déchéance avait commencé — sur le
terrain de l’appétit.
Témoignages pour l’Église 1 :251, 1869
297. Quand le Christ était le plus cruellement assailli par la tenta-
tion, il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission
absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire. Plus encore
que tous les autres chrétiens dans le monde, ceux qui ont discerné
la vérité pour les derniers temps devraient suivre dans la prière le
grand exemple du Christ.
[Pour le contexte, voir 70]
Témoignages pour l’Église 1 :476, 477, 1875
298. Le Sauveur du monde savait que céder à son appétit entraîne
la débilité physique et émousse les organes de la perception de
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telle sorte que les choses sacrées et éternelles ne peuvent plus être
discernées. Il savait que le monde se laisse aller à la gourmandise et
que cette faiblesse pervertit les énergies morales. La race humaine
s’est tellement abandonnée à la satisfaction de ses appétits que, pour
briser la force de cette habitude, le Fils de Dieu fut obligé de jeûner
pendant près de six semaines. Quel effort devra faire le chrétien afin
de triompher, comme Jésus, sur ce point ! La force de la tentation
qui nous incite à satisfaire un appétit perverti ne peut s’évaluer
qu’à l’inexprimable angoisse du Christ durant ce long jeûne dans le
désert.